les représentations des candidats en lice brillent tout simplement par leur absence. A moins de 24 heures du lancement de la campagne électorale officielle, les représentations des candidats en lice pour la présidentielle du 8 avril brillent tout simplement par leur absence. Hormis les permanences de Saïd Sadi et de Ali Benflis où l'on s'affaire sérieusement à canaliser tous les moyens pour mener à bien la mission, les autres permanences paraissent inexistantes de par l'inactivité, du moins. Une virée dans la capitale des Hammadites nous a permis d'arriver à ce constat qui, a priori, n'est pas du tout normal. Au quartier général de Saïd Sadi, sis dans l'ancienne ville, seuls quelques portraits du candidat, présentés au-devant du siège, attirent l'attention des citoyens qui se donnent parfois la peine de faire une pause, le temps de jeter un coup d'oeil sur le programme présenté dans ses grands axes près du portrait de Saïd Sadi. On ose rarement pénétrer dans l'enceinte où quelques militants nous accueillent avec un large sourire, bien indiqué en de pareilles circonstances. Ce n'est qu'en fin de journée que l'activité s'emballe. De l'autre côté de la ville, sur le boulevard Krim-Belkacem, en face du marché hebdomadaire, une autre permanence capte notre attention. Une large pancarte indique clairement les locaux de la coordination des comités de soutien à Ali Benflis. Hier, l'animation était particulière à notre arrivée. Pendant que certains s'attelaient à préparer le départ à Bouira, d'autres (les membres de la commission communication) se réunissaient pour la première fois. Après une brève discussion avec M.Allouache Abdelmoumène, coordonnateur de wilaya, il nous a été accordé d'assister à cette réunion qui est caractérisée par la jeunesse de ses membres, mais aussi par les débats autour du plan d'action. La présidence de cette commission a été confiée à Mme Abdelli Hayet, enseignante à l'université. Elle est secondée par deux autres citoyens dans une tâche qui consiste à canaliser toutes les forces vives de la région pour quadriller, pas seulement la ville de Béjaïa, mais toutes les contrées, même les plus reculées. Comme à la permanence de Saïd Sadi, chez Ali Benflis, on ne jure que par une campagne des plus brouillantes sans se soucier aucunement des opposants au scrutin qui ne cessent de rappeler qu'«aucune campagne électorale n'est possible en Kabylie». Nous avons cherché vainement à trouver d'autres permanences ouvertes. Ce qui reste tout de même assez bizarre à 24 heures du coup d'envoi officiel de la campagne électorale.