Cette décision a été adoptée à l'unanimité par les retraités. «Les retraités algériens sont appelés à porter leurs voix sur le candidat décidé à prendre en main la défense de leurs droits et qui s'engage à prendre en considération leurs préoccupations», c'est ce qu'a déclaré, hier, le secrétaire général de la Fédération nationale des travailleurs retraités (Fntr), M.Abdelmadjid Azi. Cette décision a été adoptée à l'unanimité par les retraités présents aux travaux de la 7e session de la commission exécutive fédérale, tenue hier à l'hôtel El Kettani de Bab El-Oued. Le remboursement à la Caisse nationale des retraites (CNR) des sommes dues au titre de l'indemnité complémentaire pour pensions et rentes (Icpr); la fixation du minimum de pension à 100% du Snmg pour tous les retraités au lieu des 75% actuellement...sont, en effet, les conditions exigées par la Fntr aux candidats à la présidentielle s'ils veulent que les retraités leur apportent leurs voix. Ainsi, la réunion d'hier a été une occasion aux retraités pour soulever leurs préoccupations ainsi que les conditions de vie difficiles qui font leur quotidien. Plusieurs d'entre eux ont évoqué le problème qui oppose la Fntr au ministère des Finances. En fait, celui-ci refuse d'entendre parler de remboursement à la caisse nationale des retraites (CNR) des sommes dues au titre de l'indemnité complémentaire pour pensions et rentes (Icpr) et ce, malgré la décision du conseil interministériel de décembre 1999. Il est de même pour la décision résultant des pertes sèches occasionnées à la CNR par la mise en oeuvre de l'ordonnance 97-13 du 31 mai 1997. Cette ordonnance porte sur la facilitation de départ à la retraite avant l'âge légal. Sur ce dernier point le secrétaire fédéral, M.Abdelmadjid Azi, a insisté que la Fntr «n'a cessé de rappeler qu'au moment où la décision avait été prise d'accorder ce nouvel avantage aux travailleurs ayant cotisé 32 ans, aucun financement n'avait été prévu pour amortir les charges exceptionnelles et importantes que ne manquerait pas d'occasionner l'entrée en vigueur de cette décision». Il n'a pas manqué de souligner par ailleurs que «le Conseil national économique et social (Cnes) qui avait été saisi à l'époque pour avis, avait averti du danger d'effondrement qui menace la CNR dans le cas où la mesure préconisée ne serait pas accompagnée d'un financement à hauteur des dépenses attendues». A noter que le coût pour la CNR de ce «dégraissage» des entreprises publiques et de l'administration, opéré sans aucune charge financière pour l'Etat, se chiffre aujourd'hui à 75 milliards de dinars. «C'est cette somme que nous réclamons à l'Etat, au titre de compensation des pertes subies et qui, ajouté aux 10 milliards de dinars du remboursement de l'indemnité complémentaire pour pensions et rentes (Icpr), constitueraient le fonds de réserve qui garantirait plus de huit mois de paiement de pensions», a précisé M.Azi. Il est à signaler enfin, que le quatrième congrès de la Fntr est prévu pour le premier semestre 2005. A cet effet, M.Abdelmadjid Azi a fait appel aux retraités pour montrer plus de mobilisation.