Le président du PLJ a annoncé que le congrès extraordinaire de son parti aura lieu vers la fin de l'année en cours. Le président du Parti de la liberté et de la justice (PLJ), Mohamed Saïd, a appelé, hier, les partis politiques à la construction d'un consensus national. «Aucun parti ne peut gouverner le pays tout seul. Nous sommes à la recherche d'un consensus national pour un changement politique pacifique et graduel qui tient en compte les expériences passées», a-t-il indiqué lors d'une conférence de presse tenue au siège de son parti à Alger. Dans ce contexte, Mohamed Saïd a appelé à une période de transition durant laquelle des élections législatives «transparentes» soient organisées. Des réformes politiques seront engagées par la suite et appliquées d'une manière graduelle. Le PLJ n'est pas le premier parti à avoir appelé à un consensus national. Parmi les autres partis qui font de cette idée un projet, on cite le FFS et Front de l'Algérie nouvelle (FNA). Mais le PLJ revendique la paternité du concept. Cependant, tous ces partis appellent à la construction d'un consensus national mais aucun ne prend l'initiative de se lancer dans les choses concrètes. Le président du PLJ explique, pour sa part, cette attitude. «Pour le moment, on se concentre sur la construction du parti à l'échelle centrale et nationale pour avoir un poids à même de peser sur le cours des événements», a-t-il expliqué. L'ancien candidat à l'élection présidentielle de 2009 n'a pas voulu s'exprimer sur la prochaine échéance électorale malgré toutes les questions qui lui ont été posées sur ce sujet d'actualité. A moins de cinq mois du délai légal de la convocation du corps électoral, le président du PLJ ne dit rien sur ses intentions ni sur celles de sa formation. Mohamed Saïd sera-t-il candidat? Soutiendra-t-il le candidat du système ou un éventuel candidat consensuel? Ces questions restent sans réponse pour le moment. «C'est le congrès extraordinaire du parti qui va se prononcer sur la question», répond-il à chaque fois. Le conférencier a annoncé que ce congrès extraordinaire aura lieu vers la fin de l'année en cours. Mais cela ne veut pas dire que le parti est déconnecté sur ce point. «Nous sommes attentifs de tout ce qui se dit et se fait autour de cette échéance», a précisé le président du PLJ, évoquant la possibilité de renouveler son mandat à la tête du parti à l'occasion du prochain congrès. A propos du blocage institutionnel induit par l'absence du chef de l'Etat depuis plusieurs mois, Mohamed Saïd, également ministre de la Communication au sein du gouvernement, a indiqué que «les choses marchent comme il se doit». Il a justifié la déclaration du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, faite à l'occasion de l'ouverture de la session d'automne du Parlement, le 2 septembre dernier. M.Sellal avait affirmé que la tenue du Conseil des ministres n'est pas nécessaire actuellement. Mohamed Saïd estime que cette déclaration a été mal interprétée. Pour lui, le Premier ministre voulait dire que tous les projets de loi sont passés par le gouvernement et sont actuellement chez le Président Bouteflika qui fixera la date de la tenue du Conseil des ministres. Il a affirmé que le gouvernement se réunit chaque mercredi et examine plusieurs points inscrits à l'ordre du jour. Le conférencier a justifié aussi l'annulation de la loi de finances complémentaire (LFC) 2013, expliquant qu'elle a été intégrée dans la loi de finances de l'exercice 2014. Il ajoute qu'une LFC est une exception et non une règle. «Il n'y a pas de projet à l'arrêt», a-t-il lancé, ajoutant que «le Président Bouteflika reprend graduellement ses activités».