Le président du MSP a souhaité que le nouveau gouvernement garantisse la transparence de la prochaine élection présidentielle. A la manière du fondateur du MSP, Mahfoud Nahnah, l'actuel président du parti, Abderrazak Makri, se distingue en annonçant une initiative politique dans les tout prochains jours. Le flou qui entoure la scène politique a poussé les responsables du MSP, a indiqué le président du parti, à lancer une série de consultations avec la classe politique. M.Makri a annoncé, dans ce sens, que son parti a émis une vision politique nommée «Initiative de pacte de réformes politiques», distribuée à la classe politique et institutions de l'Etat. M.Makri a annoncé une autre série de consultations sur le projet de son parti après une conférence de presse qui sera tenue mardi prochain. Il y évoquera les détails concernant l'initiative et les résultats des consultations. Abordant le remaniement gouvernemental intervenu mercredi dernier, le président du MSP s'est dit intrigué par cette opération qui a lieu à quelques mois de la présidentielle. Le dernier remaniement du gouvernement n'a pas été du goût de tous les partis dont le Mouvement de la société pour la paix (MSP) qui l'a critiqué. Le président de ce parti, Abderrazak Makri, a qualifié ce remaniement d'«intrigant». «Ce gouvernement remanié de cette manière intrigante n'a été installé que pour la prochaine élection présidentielle (...)», a indiqué M.Makri, hier, à l'ouverture des travaux du conseil consultatif de son parti à Alger. Pis encore, le président du MSP estime que ce remaniement dans le contexte actuel provoque la crainte quant au déroulement de la prochaine échéance électorale dont la transparence est compromise. Dans un discours fleuve, M.Makri n'a pas été sans dire que le changement du gouvernement est l'expression d'un conflit au sein des instances dirigeantes. Il a regretté cette situation et a mis en garde contre les dangers qui mettraient en péril le pays. L'orateur déplore, en outre, que le nouveau gouvernement soit «un gouvernement catégoriel et non politique qui n'est précédé par aucune évaluation du travail d'aucun ministre. C'est un gouvernement qui n'a aucune relation avec le travail politique». Accusant le pouvoir d'avoir échoué dans sa mission, Abderrazak Makri accuse les décideurs de cette situation tout en les appelant à cesser leurs aventures au détriment de l'avenir des Algériens. Après le constat et les désolations, le président du MSP a appelé les moudjahidine encore en vie à jouer leur rôle et à prendre encore une fois leurs responsabilités. L'orateur a appelé le chef de l'Etat à garantir par lui-même, «avec sa volonté politique et les procédures administratives», une élection présidentielle libre et transparente entre ceux qui aspirent à la succession. Le président du MSP a dénoncé le flou et les rumeurs qui mènent la vie politique, distillées, selon lui, par les parties en conflit. «Ces rumeurs sont allées jusqu'à évoquer l'éventualité de la révision de la constitution pour rallonger l'actuel mandat présidentiel et annuler les élections prévues», a-t-il déploré. Après les critiques, l'orateur a émis le souhait que le nouveau gouvernement garantisse la transparence de la prochaine élection présidentielle et ne servira pas à préparer une stratégie électorale dans l'ombre. Pour M.Makri, la situation que traverse l'Algérie impose d'autres préoccupations pour l'installation des gouvernements que celles qui ont conduit au dernier remaniement. Il s'agit pour l'orateur, dont le parti a participé à tous les gouvernements sous Bouteflika avant de le quitter en 2012 dans le sillage des événements des pays de l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient, de réaliser des réformes politiques dans les différents secteurs. Il cite entre autre, l'indépendance de la justice.