Les manifestations de rue reprennent à Béjaïa. Après une pose estivale, la fronde sociale reprend de plus belle dans les quatre coins de la wilaya. Après la fronde de l'ex-Riquet, qui s'est traduite par la fermeture de la RN 26 au niveau du village Colonel Amirouche (ex-Riquet) samedi dernier, hier, c'était au tour de la RN 12 de subir le même sort. Les habitants du lotissement du village Ibourassen de la commune de Oued Ghir se sont rassemblés au niveau de l'intersection près de leur lotissement. Ces derniers reviennent encore une fois à la charge pour réclamer l'amélioration du cadre de vie dans leur lotissement. Un lotissement qui, disent-ils, souffre de plusieurs insuffisances, notamment des commodités liées à la vie de tous les jours. Le maire de Oued Ghir M.Yacine Ramdani s'est dit disposé à dialoguer avec les mécontents, tout en les appelant à «rouvrir» la voie, car «ce sont d'autres gens qui subissent les conséquences de leur action».. Pour rappel, ce lotissement de 400 îlots avait été créé en 1986 par l'Etat. Aujourd'hui, plusieurs dizaines d'habitants (60 foyers environ), réclament toujours l'amélioration des conditions de vie et surtout le raccordement de leurs foyers au réseau d'assainissement, l'installation d'éclairage public, le bitumage des allées du lotissement, etc. Les mécontents réclament depuis 25 ans des «actes de propriété». M.Ali Touloum, président de l'association sociale et culturelle du lotissement nous dira que «les autorités, dont le wali, sont informés de nos problèmes». Et d'ajouter: «Le wali est venu avec des membres de son exécutif en 2011, il avait fait un constat et il s'était engagé à trouver des solutions, mais rien n'a été fait à ce jour», assène notre interlocuteur qui soulève aussi le problème des activités commerciales illicites, dont des arrêtés de fermeture ont été prononcés sans pour autant être appliqués à ce jour comme ce commerce d'aliments de bétail exclu dans le cahier des charges de la zone d'activité. M. Touloum indiquera que «les malades et les ambulances ainsi que les cas urgents sont autorisés à passer». Il y a lieu de noter que des centaines de milliers de personnes ont été bloquées dans leurs voitures sur cet axe routier. D'autres ont dû faire un long détour par la ville d'Amizour pour rejoindre ou quitter la ville de Béjaïa. Du reste, les manifestants étaient intransigeants par rapport à la satisfaction de leurs revendications et rappellent avoir saisi qui de droit lors des précédentes actions de protestation signifiant ainsi que «la balle est dans le camp des pouvoirs publics».