La colère s'est de nouveau exprimée hier à Béjaïa. Deux localités ont vu leurs activités perturbées par des manifestations populaires qui trouvent leur raison d'être dans les nombreuses insuffisances qui règnent en maître dans ces localités mais aussi dans l'impatience qui gagne de plus en plus les citoyens qui ne voient rein venir en dépit des démarches maintes fois initiées. Pour la 2e journée consécutive, le siège de la municipalité de Oued Ghir est fermé aux administrés. Les mécontents continuent à demander les actes de propriété des 460 lotissements d'Ibourassen. La grogne continue. Les habitants frondeurs ont rejeté l'invitation à une rencontre qui leur a été faite le premier jour par le chef de daïra. Ils avaient alors exigé son déplacement sur les lieux. Chose qui ne s'est pas produite encore hier. Les protestataires ont affirmé, hier, avoir saisi le wali par écrit pour une audience depuis le 6 septembre dernier. Une saisine restée, elle aussi, sans réponse à ce jour. M.Nacer Mohedeb, président de l'APC, a estimé que le problème le dépasse précisant que la délibération en la matière exigée par l'agence foncière a été votée par l'Assemblée communale avant de buter sur le rejet de la tutelle, en l'occurrence la daïra. S'agissant des autres revendications, le président a précisé que «l'APC n'a pas les moyens nécessaires pour l'aménagement du lotissement» qui demande un budget colossal et que les bénéficiaires, qu'il a déjà reçus, ont été orientés vers la Duch et l'agence foncière à ce sujet. L'amélioration du cadre de vie dans cette cité, dont l'alimentation en eau potable, l'assainissement des eaux usées et pluviales, l'éclairage public, la collecte des ordures ménagères et l'aménagement du réseau routier ont été d'autres revendications formulées pour l'occasion. A Adekar, ce sont les habitants de Baker qui ont tenu un sit-in devant le siège de l'APC. L'amélioration du cadre de vie, qui ne peut être obtenu sans l'alimentation correcte en eau potable, la réalisation de l'éclairage public, le renforcement du ramassage scolaire, l'inscription d'une école primaire et une salle de soins et aussi le bitumage du réseau routier qui reste préoccupant, sont autant de revendications soulevées. M.Hamour Idir, président de la majorité indépendante aux commandes de la commune, a reconnu l'existence des problèmes posés sans pour autant que cela soit aussi dramatique que le supposent les manifestants. «Il y a manque comme dans tous les villages de la commune mais on essaie d'améliorer les choses en fonction des moyens dont dispose l'APC», a-t-il expliqué.