Il est clair que les propos tenus par le représentant de la couronne britannique à Alger n'ont pas été suivis d'effet. L'ambassade de Grande-Bretagne à Alger a rendu public hier un communiqué faisant état du transfert du service de visas d'Alger au consulat britannique à Tunis. Les demandeurs algériens devront donc faire le voyage jusqu'à la capitale tunisienne pour se voir délivrer le précieux document. Cette démarche est obligatoire pour les citoyens qui introduisent la demande de visas d'accès au Royaume-Uni pour la première fois, note le communiqué qui précise néanmoins que «les demandeurs ayant déjà obtenu un visa britannique (...) américain ou néo-zélandais (...), les demandeurs de moins de 16 ans ou plus de 60 ans (...) ayant déjà voyagé ou séjourné pendant les 5 dernières années» en Angleterre seront pris en charge par l'agence Worldwide Trading Croup (WTG), sise à la cité des 348 Logements à Saïd Hamdine. La décision de délocaliser le service des visas vers la Tunisie annoncée hier a déjà fait l'objet d'une fuite, rapportée, d'ailleurs, par L'Expression. Laquelle information a été démentie par l'ambassadeur Ghraham Hand en personne dans un entretien accordé à notre journal. Le diplomate anglais avait, rappelons-le, évoqué un simple déménagement des bureaux de la représentation diplomatique qui quitte l'édifice, sis rue Souidani Boudjemâa pour s'installer à l'hôtel Hilton. Le même ambassadeur, qui avait affirmé à notre journal que la question de la suppression du ser-vice des visas n'était pas, à l'époque, à l'ordre du jour, avait tenu à souligner la volonté politique des auto-rités britanniques à renforcer les relations algéro-anglaises. Il s'était même engagé à faire de son mieux pour améliorer les conditions de réception des demandeurs de visa algériens. Il était même question de maintenir ledit service à Alger, mais également de faire en sorte que les demandes soient traitées dans les meilleurs délais et conditions possibles. Il est clair que tous les propos tenus par le représentant de la couronne britannique à Alger n'ont pas été suivis d'effet. Après avoir ouvert la porte de la normalisation entre l'Algérie et la Grande-Bretagne, Londres la referme au grand désespoir de milliers de jeunes et moins jeunes Algériens qui rêvent de visiter l'Angleterre. L'attitude des autorités britanniques est d'autant plus incompréhensible que l'argument sécuritaire avancé pour justifier cette délocalisation ne peut convaincre. Le terrorisme n'est plus le propre de l'Algérie.