L'ambassadeur de Grande-Bretagne à Alger a annoncé, samedi soir, que les ressortissants de son pays peuvent se rendre en toute sécurité dans le sud du pays, mais également dans le Nord et ce, quel que soit le mode de transport, y compris par route. Intervenant samedi à Alger à l'occasion de la présentation du rapport “Emerging Algeria”, établi par le bureau Oxford Business group, l'ambassadeur de Grande-Bretagne en Algérie, M. Andrew Tesoriere, a affirmé que “l'Algérie n'était plus un pays déconseillé aux britanniques”. Le chef de la mission diplomatique britannique dans notre pays a mis en exergue l'amélioration de la situation sécuritaire en Algérie. Il a indiqué que le gouvernement britannique “a changé positivement” son avis à l'égard des ressortissants britanniques désirant se rendre en Algérie. Selon lui, les britanniques peuvent se rendre “en toute sécurité” dans le sud du pays avec des agences sûres, “mais également dans le Nord et ce, quel que soit le mode de transport utilisé, y compris par route”. L'ambassadeur britannique s'est dit réjoui par ces mesures à même d'impulser un nouvel essor aux rapports entre les deux pays. Selon lui, “ces nouvelles recommandations reflètent mieux l'amélioration de la situation sécuritaire en Algérie et clarifient avec un certain bon sens les mesures que les voyageurs britanniques doivent prendre en voyageant vers l'Algérie, et cela avant et pendant leurs séjours”. Il a insisté sur le fait qu'elles “sont en fin de compte plus encourageantes aux hommes d'affaires et aux touristes pour visiter l'Algérie”. Continuant son analyse, le représentant du gouvernement de Tony Blair a déclaré que du point de vue économique, “l'Algérie se porte mieux et ceci a été constaté non seulement par le rapport d'Oxford Business Group, mais également par les plus grandes institutions financières dans lesquelles le Royaume-Uni est partie prenante”. En amendant ses conseils aux ressortissants britanniques désireux de se rendre en Algérie, la Grande-Bretagne trace le chemin à suivre aux autres pays occidentaux, surtout qu'elle était considérée comme la plus réticente sur ce plan-là. En effet, véritable “Mecque” des islamistes algériens durant la décennie où l'Etat algérien vacillait sous les coups de boutoir des terroristes, Londres donnait l'impression d'avoir fait son choix. À travers ces nouvelles mesures, le gouvernement Blair prend de court ses alliés occidentaux et engage un partenariat prometteur avec l'Algérie. Ayant apparemment tiré les leçons de la crise du gaz russe, la Grande-Bretagne veut apparemment diversifier ses fournisseurs, et Alger constitue une adresse tout indiquée sur ce plan. Il est clair que le volet énergétique fait partie des secteurs qui intéressent énormément les investisseurs britanniques désireux travailler en Algérie. Le tourisme suscite également la convoitise des Anglais, comme le souligne le communiqué de presse rendu public hier par M. Nick Low, le chef de mission adjoint de l'ambassade britannique dans la capitale algérienne. Il annonce que le Royaume-Uni est disposé à soutenir l'Algérie dans son programme visant à développer le secteur du tourisme. Dans cette optique, la représentation diplomatique britannique a facilité la participation du ministre algérien du tourisme à une conférence d'envergure mondiale sur l'investissement en “mer morte” en Jordanie depuis hier. Entre Alger et Londres, l'heure est à la coopération comme l'avait affirmé au cours de sa visite Jack Straw. Des signes avant-coureurs, telle la présence à Alger en janvier dernier du gouverneur de la banque d'Angleterre en Algérie, avaient laissé présager d'un regain d'activités entre les deux parties. Aujourd'hui, cela se vérifie avec des actes concrets. K. ABDELKAMEL