10 nouvelles unités de production ont été créées à Batna, Annaba et Constantine. La déclaration du Dr Abdelwahed Kerrar affirmant à la presse que la «production pharmaceutique a triplé durant la dernière décennie» laisse pantois plus d'un. En effet, au vu de l'explosion décriée de la facture des importations des produits pharmaceutiques, le citoyen est en droit de se poser des questions sur la quantité et la qualité des médicaments importés. Il est clair, que les médicaments génériques fabriqués en Algérie ne sont pas autorisés à l'importation. La production nationale se situe-t-elle donc en deçà des normes et des besoins? Le marché serait-il devenu un vulgaire circuit mercantile qui ne profite qu'à des opérateurs importateurs «maffieux» pour lesquels les soins médicaux ne sont qu'un moyen pour mieux s'enrichir au détriment du malade? Dans sa déclaration à l'APS, le Dr Kerrar, président de l'Union nationale des opérateurs de la pharmacie (Unop), a pour sa part relevé «la baisse de la facture d'importation du médicament enregistrée durant le dernier semestre grâce à l'augmentation de la production». S'exprimant lors d'une conférence de presse consacrée au 2e Salon international de l'industrie pharmaceutique prévu à Oran du 1er au 3 octobre prochain, le Dr Kerrar s'est déclaré autosatisfait du «soutien de l'Etat dans le développement de l'industrie pharmaceutique durant la dernière décennie». Il a toutefois reconnu que «certaines entraves se dressent dans cette activité», en pleine expansion. Il s'agit, dit-il, du problème de la pièce de rechange qui demeure le souci majeur des investisseurs du secteur de l'industrie pharmaceutique. Il se traduit par des retards et de longs délais dans les opérations d'importation, au détriment des unités de production. Il s'est par ailleurs félicité que «l'Algérie assurera prochainement une couverture totale des besoins pharmaceutiques», d'autant que ce secteur dispose des ressources humaines et des équipements indispensables. Il a estimé cependant, que «l'Etat devrait soutenir en matière de mise à niveau, des unités de production et l'accompagner par la promulgation de lois conformes à l'évolution du secteur». Selon le Dr Kerrar, les encouragements de l'Etat permettront ainsi de hisser ce secteur au premier rang en Afrique. Rappelant la création de 10 nouvelles unités de production à l'est du pays, notamment à Batna, Constantine et Annaba, le président de l'Unop a affirmé que l'industrie pharmaceutique occupe «la première place parmi les secteurs industriels en termes de transparence, dans la gestion et l'importation». Le Dr Kerrar, qui a assuré de la «disparition des pénuries à l'avenir», a salué les efforts consentis par le ministère de la Santé dans l'élaboration d'un programme d'importation conforme d'approvisionnement de médicaments.