«Celui qui n'a rien dans ses poches ne peut rien donner.» La candidate du Parti des travailleurs (PT) à l'élection présidentielle du 8 avril prochain, a animé un meeting populaire à Aïn Defla, chef-lieu de la wilaya, dans la salle de cinéma Doui. Lors de son intervention, Louisa Hanoune a parlé de la question palestinienne. A ses yeux, l'Algérie n'est pas loin de connaître un sort similaire si les responsables du pays continuent à violer les lois et les libertés des personnes et de la presse. «Celui qui n'a rien dans ses poches ne peut rien donner.» Pour Louisa Hanoune, le Parti des travailleurs sera toujours au service des populations, des victimes, des orphelins, des nécessiteux et ne cédera jamais la route aux opportunistes qui veulent mettre le feu au pays. Un pays qui a payé une dette d'un million et demi de martyrs et cela continue toujours avec les milliers de victimes causées par le terrorisme aveugle. «Chaque jour on enregistre des morts un peu partout dans le pays. Les politiques successives n'ont pu venir à bout de cette crise politique et sécuritaire. Dernièrement, on a entendu et lu que l'ambassade de Grande-Bretagne sera transférée vers la Tunisie. Pourquoi? Sous prétexte que notre pays est dans la zone rouge et qu'une guerre civile nous menace! Pis encore, au vu et au su de nos responsables, l'armée américaine entraîne des troupes maliennes non loin de nos frontières pour soi-disant neutraliser le fameux Gspc. Eh bien, toutes ces manoeuvres sont menées par nos ennemis, les étrangers qui veulent coûte que coûte classer l'Algérie dans la liste noire et dans l'axe du mal. Sinon comment explique-t-on que les Américains parlent de la possession de l'Algérie de l'arme nucléaire. Alors, ils veulent installer des bases militaires dans le Sud au nom de la lutte contre le terrorisme. Le PT est contre toute manipulation qui pourra mener l'Algérie dans la tourmente», déclare-t-elle. Par ailleurs, Louisa Hanoune a affirmé que les problèmes des citoyens des différentes régions qu'elle a visitées demeurent toujours en l'état. C'est donc logique d'enregis-trer des émeutes, des mouvements de colère, des marches et des manifestations de citoyens puisque, selon Louisa Hanoune rien n'a été fait depuis l'indépendance, ni pour les jeunes ni pour les femmes, ni pour les pauvres. «L'avenir du pays est avec ces catégories, et que le peuple est-il condamné à vivre dans la pauvreté, le chômage, et l'insécurité ? Non et mille fois non ! Il est temps de dire stop. Bezef, assez !», martèle-t-elle. Pour la candidate du Parti des travailleurs, l'Algérie n'est pas le Mexique, ni le Venezuela, ni la Côte d'Ivoire, ni Madagascar et encore moins l'Irak. Pour la crise de la Kabylie, Mme Louisa Hanoune a brandi la double identité arabe et amazighe du peuple algérien, souhaitant vivement que tamazight soit décrétée langue officielle sans recours au référendum, qui mettrait en cause la cohésion nationale. «Je suis prête à faire un face-à-face avec tous les candidats et parler du programme point par point pour montrer au peuple algérien, qui ment et qui dit la vérité. Là le peuple peut se positionner en toute lucidité et choisir le candidat qui répond le mieux et le plus à ses légitimes aspirations.» Au cours de son intervention, Louisa Hanoune a cité les 11 entreprises qui sont fermées dans la wilaya de Aïn Defla et le taux de chômage de 46%. Cela, au moment où il suffit d'ouvrir ces entreprises pour faire travailler tout le monde.