M. Ali Benflis, candidat à la présidentielle du 8 avril 2004, se dit, dans une correspondance adressée, hier, aux robes noires, «fier de faire partie de la corporation des hommes et femmes de loi». Cette corporation fête aujourd'hui la Journée nationale de l'avocat qui coïncide avec la date (le 23 mars 1957) de l'arrestation de l'illustre avocat Ali Boumendjel «lâchement assassiné par les forces de l'oppression coloniale», écrit Benflis dans sa correspondance. Intervenant en pleine campagne électorale, M.Ali Benflis a mis à profit cette occasion pour faire un étalage de ce que réserve son programme présidentiel au secteur de la justice. C'est pourquoi, selon M.Benflis, la meilleure symbolique pour rendre hommage au défunt Ali Boumendjel c'est d'inscrire son combat dans nos luttes d'aujourd'hui. Lesquelles? C'est celles que le candidat du FLN pour la prochaine présidentielle dit «avoir la responsabilité de mener pour faire entrer l'Algérie dans l'ère de l'Etat de droit, afin que nos citoyens bénéficient pleinement de la protection de la loi, et pour que le glaive et la balance de la justice s'appliquent à tous sans discrimination ni favoritisme». L'Etat de droit, appuie Benflis dans sa correspondance, «c'est aussi la consécration du principe de l'indépendance de la justice et des droits de la défense qui sont la pierre angulaire d'un système judiciaire juste et équitable». Et d'ajouter que «seul l'avènement de la bonne gouvernance permettra d'imposer les principes de la séparation des pouvoirs et que l'indépendance de la justice ne serait qu'un slogan creux, ou au mieux, un voeu pieux», a-t-il encore mentionné. Ce sont là, en substance les grandes lignes du programme présidentiel de M.Benflis concernant le système judiciaire et à travers lequel il jouit d'ores et déjà du soutien d'une dizaine de bâtonniers qui ont lancé un appel pour un vote massif en sa faveur.