Le président iranien a dénoncé les sanctions internationales imposées à son pays et appelé l'Occident au dialogue sur le programme nucléaire controversé de l'Iran, à son départ hier pour l'Assemblée générale de l'ONU où cette question sera au centre des débats. Hassan Rohani, qui dirige une forte délégation, doit prononcer mardi à New York un discours très attendu à l'ONU. Ce sera la première grande sortie internationale du nouveau président, élu en juillet. «a voie des sanctions est inacceptable. Ceux qui ont opté pour ces sanctions ne vont pas réaliser leurs objectifs» a déclaré M.Rohani à la presse à son départ de Téhéran, selon l'agence ISNA. Le Conseil de sécurité de l'ONU a voté six résolutions, dont quatre assorties de sanctions, pour contraindre Téhéran à suspendre certaines activités nucléaires, l'Occident soupçonnant que le programme nucléaire civil iranien dissimule une volonté de se doter de l'arme atomique. «Au lieu de cette voie, ils (les Occidentaux) doivent en choisir une autre qui soit basée sur l'interaction, la négociation et l'entente», a-t-il dit. Le président iranien avait dirigé les négociations sur le dossier nucléaire au début des années 2000. A l'époque, il avait accepté la suspension de l'enrichissement d'uranium, un programme relancé en 2005 par Mahmoud Ahmadinejad. M.Rohani doit aussi rencontrer le président français François Hollande, et n'a pas exclu de s'entretenir avec le président américain Barack Obama, même si Washington a précisé qu'aucune rencontre n'était prévue à l'heure actuelle. Une rencontre à ce niveau serait une première depuis la Révolution islamique de 1979. Les Etats-Unis et leurs alliés ont pris bonne note du souhait iranien de renouer le dialogue, mais restent sceptiques. Washington a jugé la semaine dernière que les déclarations de M.Rohani n'étaient «pas suffisantes» et demandé «des actes» à l'Iran.