L'opposition syrienne a annoncé, hier, jeudi 30 mai à Istanbul, qu'elle ne participerait pas à la conférence de paix internationale dite de «Genève 2» entre régime et rebelles, initiée par la Russie et les Etats-Unis, tant que les principaux soutiens du président Bachar Al Assad «envahissent» la Syrie. «La Coalition nationale ne prendra part à aucune conférence internationale où à aucun autre effort de ce genre tant que les militants de l'Iran et du Hezbollah envahissent la Syrie», a indiqué le chef de l'opposition syrienne George Sabra aux journalistes. En réaction à cette déclaration, le chef de la diplomatie russe a qualifié d'«irréalisables» les conditions posées par l'opposition syrienne pour participer à la conférence internationale, comme fixer des délais pour le départ du président syrien Bachar Al Assad. «La coalition nationale n'est pas prête à participer à la conférence sans conditions préalables. Ces conditions sont irréalisables. Personne ne doit lancer d'ultimatum», a-t-il souligné. L'initiative d'une nouvelle conférence internationale baptisée «Genève-2» et rassemblant notamment les représentants du gouvernement syrien et de l'opposition a été lancée début mai par les responsables des diplomaties russe et américaine, Sergueï Lavrov et John Kerry. Une première rencontre avait réuni en juin 2012 à Genève les cinq membres permanents du Conseil de sécurité (Etats-Unis, Chine, Russie, France et Grande-Bretagne), des pays représentant la Ligue arabe, la Turquie et les secrétaires généraux de la Ligue arabe et de l'ONU ainsi que l'Union européenne. Elle avait abouti à un plan de transition, sans se prononcer sur le sort du président syrien Bachar Al Assad.