La question relative à l'encadrement des bureaux de vote est, depuis l'entame des préparatifs du prochain rendez-vous électoral, au centre d'une véritable polémique. En effet, les représentants des six candidats en lice pour l'accession à la magistrature suprême ont manifesté à maintes reprises leur mécontentement quant aux listes nominatives des agents désignés pour l'encadrement de l'opération de vote. Selon une note administrative rendue publique par le département de M. Noureddine Yazid Zerhouni, 2650 recours ont été introduits par les représentants des candidats par rapport aux listes des personnes mobilisées pour encadrer les centres de vote. En guise de précision, le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales a indiqué que ce chiffre ne représente que 0,94% des 279.887 membres requis pour assurer l'opération. Certains de ces recours, administratifs et judiciaires, ont été acceptés par les autorités concernées. D'autres appels ont été rejetés, en raison de l'irrégularité des requêtes formulées, ajoute la même source. En ce sens, parmi les 837 recours administratifs introduits par les représentants du candidat Ali Benflis, 255 ont été acceptés et 582 autres rejetés. S'agissant des recours judiciaires, les délégués du même candidat ont déposé 305 recours, 62 ont été admis et 243 refusés. Quant aux appels lancés par les représentants du président sortant Abdelaziz Bouteflika, ils sont de l'ordre de 866 recours administratifs. L'instance chargée d'examiner les recours a dû, d'après les explications du ministère, rejeter 470 de ces recours et en agréer 396. Cependant, aucun appel d'ordre judiciaire n'a été introduit par les représentants du candidat Bouteflika. Concernant le candidat Abdallah Djaballah, le seul représentant du courant islamique pour le scrutin du 8 avril prochain, ses représentants ont émis 559 recours administratifs, dont 162 ont été acceptés et 397 refusés. Pour ce qui est des cinq recours judiciaires déposés, aucun appel n'a été validé par les autorités impliquées. Tous les 78 recours administratifs introduits par les délégués du candidat Saïd Sadi ont été rejetés, alors qu'aucun appel d'ordre judiciaire n'a été déposé. Les deux autres candidats, en l'occurrence la porte-parole du PT, Mme Louisa Hanoune, et le SG du AHD 54 M. Ali Faouzi Rebaïne, n'ont introduit aucun recours pour le moment. Il est à rappeler que l'amendement portant révision de la loi électorale autorise les candidats à l'élection présidentielle à déposer ce genre de recours. Enfin, toutes les listes nominatives des agents choisis pour l'encadrement des centres de suffrage doivent être transmises aux représentants des candidats.