C'est grâce au réflexe des voisins que l'incendie, qui allait se propager, a été maîtrisé. Le bureau du RCD à Fréha (Azazga), situé près de l'APC a été, une nouvelle fois, saccagé et les documents s'y trouvant incendiés et ce, dans la nuit du vendredi à samedi. C'est grâce au réflexe des voisins que l'incendie, qui allait se propager, a été maîtrisé. Pour rappel, le bureau de la formation de Sadi avait été déjà incendié une première fois dans la nuit du 17 au 18 mars dernier. Selon des membres du conseil communal «les auteurs du saccage ont été identifiés et une plainte a été déposée contre eux au commissariat d'Azazga». Le même conseil a réagi hier, à travers une déclaration publique sur les motifs de cet acharnement sur Fréha «qui est la vitrine des Ath Djennad, bastion de toutes les résistances historiques». A signaler que la commune de Fréha est située à un jet de pierre d'Aghribs, village natal du candidat Saïd Sadi. En parallèle, dans la nuit du jeudi à vendredi, une salle omnisports qui devait abriter une conférence-débat du RCD a subi le même sort à Irdjen (Larbaâ Nath-Irathen). C'est dire que désormais, la violence s'est érigée en mode d'expression politique en Kabylie. En effet, les exemples sont légion d'El Kseur à Fréha en passant par Sidi Aïch et Tazmalt. En même temps, plusieurs conférences de partis politiques engagés ou pas dans la campagne électorale ont été empêchées ou sérieusement perturbées. Ainsi, une conférence-débat du FFS, le 12 mars à Tizi-Rached a été sérieusement perturbée. Une semaine après, Nouredine Aït Hamouda et Mouloud Lounaouci (cadres du RCD) ont été empêchés d'animer un meeting à Fréha. Vendredi dernier, une délégation du FLN - pro-Benflis a été «chassée» d'Azazga. Cela étant, les directoires du FLN et du RCD accusent l'administration locale de partialité en faveur du président-candidat. A cela s'ajoute le phénomène d'arrachage et de lacération souvent délibérés des affiches des candidats. Ainsi, après le flegme et la tiédeur qui ont caractérisé la première semaine de la campagne électorale, la tension monte et les dérapages se multiplient à Tizi Ouzou à l'approche du jour J.