Les camarades de Bougherra ont fait preuve de volonté irréprochable Les capés de Vahid ont rarement perdu leur sang-froid, encore moins jamais craqué. Ils ont eu assez de ressources physiques et surtout mentales pour garder leur sang-froid jusqu'à cette fatidique décision de l'arbitre zambien et son assistant mozambicain. La manche aller qualificative au Mondial 2014 qui s'est jouée avant-hier à Ouagadougou entre les Etalons du Burkina et les Verts, s'est malheureusement achevée pour les Algériens sur une défaite mille fois imméritée, pour cause d'un arbitrage, une fois de plus très scandaleux. Les Verts ont certainement très mal accepté le score final de 3 à 2 en leur défaveur. Cependant, samedi dernier l'EN a fait preuve d'un mental très conquérant, et surtout toujours su répondre rapidement du tac au tac aux Burkinabés. En revenant très vite à deux reprises au score, les coéquipiers de Madjid Bougherra ont pris souvent l'ascendant sur leur adversaire du jour, notamment sur le plan psychologique. En optant d'entrée pour un système de jeu basé sur l'offensive, nos capés ont prouvé qu'ils étaient réellement en mesure de déjouer le plan de bataille mis en place par le sélectionneur Belge Paul Put. Rarement bousculés dans leur surface, les Verts ont souvent porté le danger dans le camp burkinabé, notamment au cours de la seconde mi-temps. C'est d'ailleurs durant le second half que l'EN a réussi à inscrire de très fort belle manière deux buts qui valent désormais leur pesant d'or, en prévision de la manche retour, prévue le 15 novembre prochain au stade Tchaker de Blida. C'est surtout au cours de la deuxième mi-temps que les Verts ont failli revenir de Ouagadougou avec la victoire. En bousculant chez eux les Etalons du Burkina Faso, les Verts ont osé jusqu'au bout pour forcer le destin, avant le déroulement de l'empoignade retour. La maîtrise du ballon et surtout le nombre incalculable d'occasions franches malheureusement gâchées par les attaquants algériens, ont été du côté de l'EN, devant des Burkinabés qui étaient finalement franchement prenables. Maintenant, comme l'a d'ailleurs si bien dit le président de la Fédération algérienne de football, en l'occurrence Mohamed Raouraoua, aujourd'hui il est inutile de se focaliser sur l'arbitrage qui a officié ce match barrage aller, mais plutôt féliciter la production de l'EN face au Burkina Faso. Il est vrai que sur le plan des satisfactions, l'équipe alignée samedi dernier par le coach Vahid Halilhodzic, a montré un visage très convaincant, même si en défense, tout n'a pas été parfait. Toutefois, sur les trois buts encaissés par les Verts, la défense algérienne est nettement fautive sur les actions qui ont provoqué les deux premières réalisations des Burkinabés. Il est vrai aussi qu'en première période de jeu nos deux attaquants, en l'occurrence Soudani et surtout Slimani, étaient trop souvent esseulés à la pointe de l'attaque. Mais après la pause, et surtout le fait d'avoir été touchés dans leur orgueil, notamment après l'ouverture du score en faveur des Burkinabés, Sofiane Feghouli et consorts ont fait preuve d'un caractère à toute épreuve, dans des conditions et une atmosphère pas du tout faciles à gérer, et surtout très pénibles à supporter sur le plan de la maîtrise de soi. Les Verts ont rarement perdu leur sang-froid, encore moins jamais craqué. Ils ont toujours eu assez de ressources physiques et surtout mentales pour garder leur sang-froid, jusqu'à cette fatidique décision prise par l'arbitre zambien et son assistant de nationalité mozambicaine. Mais le fait d'avoir montré qu'ils étaient réellement capables de damer le pion aux Burkinabés, à Ouagadougou même, les Verts ont désormais pris une très sérieuse résolution pour se qualifier au prochain Mondial. Avec ou sans les éléments qui viennent d'être suspendus pour cause de cumul de cartons, et même si par malheur Feghouli devait lui aussi subir le même sort que ses coéquipiers Belkalem et Guedioura, c'est souvent dans l'adversité que l'EN devient encore plus redoutable. Le fait d'avoir été carrément privés de manière très injuste et scandaleuse d'au moins le match nul, les Verts sauront se rattraper le 15 novembre prochain dans des conditions totalement différentes de Ouagadougou, et qui leur aurait coûté une belle victoire que l'EN n'aurait nullement volée. Les Verts ont certainement perdu la première manche, mais absolument pas leur billet qualificatif au Mondial 2014. On peut même avancer aujourd'hui sans aucun excès de confiance, ni d'optimisme béat de notre part, que ce sont finalement bien les Etalons du Burkina qui ont laissé passer à Ouaga leurs réelles chances de participation au Mondial Brésilien.