Pour le candidat, le 8 avril est l'occasion d'opérer le changement à tous les niveaux. Dans la ville de Abbas Leghrour, bras droit de Mustapha Benboulaïd et figure de proue de la guerre de libération, la candidat de Ahd54, Ali Fawzi Rebaïne, a fait bonne figure. Rien à voir avec les sorties de ses adversaires ; celles de Rebaïne, prennent au fur et à mesure qu'il sillonne le pays, l'allure de virées pédagogiques tant le candidat lui-même se refuse à toute démagogie et veille au grain pour ce qui est de ses interventions et démonstrations publiques. A trois jours de la clôture de la campagne électorale, le prétendant à la haute charge publique, dont nombre d'observateurs de la scène politique ont qualifié la candidature de «surprise» , tient mordicus à faire de «la politique autrement». Dans un meeting populaire qu'il a animé jeudi devant de nombreux militants et sympathisants, avec la même virulence, il s'est attaqué à ceux «qui ont porté atteinte à l'Algérie et à son peuple». Sans toutefois les nommer, il appelle les citoyens à leur demander des comptes. Prônant haut et fort l'urgence d'assainir l'environnement politique, économique et social le président de Ahd 54 appelle: «Le peuple doit demander des comptes à ceux qui ont volé sans que cela, précise-t-il, prenne pour autant l'allure d'une vengeance». Sur ce point précis, le leader de Ahd 54 met en avant une série de mesures qu'il pense indispensables à même de mener à terme cette vaste entreprise. Il s'agit en premier lieu de la réforme de la justice laquelle passe, souligne l'intervenant, par la réhabilitation du magistrat à travers notamment la mise en place d'un statut qui le protège sur le plan et professionnel et politique. Le candidat qualifie le 8 avril prochain, d'occasion pour opérer un changement à tous les niveaux pour peu, pense-t-il, que les Algériennes et les Algériens fassent «le bon choix». Le changement auquel il persiste à appeler, passe par la nécessité de ‘'réactiver'' le rôle des assemblées élues communales et wilayales et de mettre un terme au «contrôle des assemblées par l'administration». «La situation qu'ont connue nombre de régions du pays dernièrement ne cesse de faire l'objet de pratiques politiques révolues», s'indigne l'orateur qui promet, une fois élu Président de la République, de mettre un terme définitif à ladite situation.