«La calomnie est l'arme ultime de l'impuissant» Proverbe arabe Anès Tina a, une nouvelle fois, déconné, démontrant son manque flagrant de finesse et de création. En voulant s'attaquer au Salon international du livre d'Alger et en prenant en dérision la culture algérienne et même certains aspects de l'identité nationale comme l'amazighité, le jeune podcasteur a une nouvelle fois échoué dans sa mise en valeur de l'image de l'Algérien, intelligent, créatif et surtout débrouillard. L'idée était pourtant bonne de faire un tour dans le salon et de faire un reportage à la Barthès du Petit Journal de Canal+, mais la démarche et surtout le traitement étaient malheureusement maladroits. Cela dénote un manque indélébile de création et surtout un grand vide d'imagination. Anès Tina était accompagné dans son délire par deux autres podcasteurs et Mohamed Bounoughaz, chroniqueur de l'émission System Dz, qui avait fait une vox populi intéressante sur le mot DRS et qui déclara: «Les romans que je lis sont El Hadef et le journal». L'idée ce n'était pas d'interviewer les auteurs présents au Salon, ça aurait été intéressant de les faire sortir de leur contexte et de leur costume comme Guy Bedos, Yasmina Khadra ou encore Soraya Bouâmama ou Hafid Derradji, mais Anès Tina a choisi la formule la plus facile, la plus radine et surtout la moins délicate à réaliser, interviewer le public et les faire réagir sur le livre et certains auteurs.......comme Chakib Khelil et Khalida Toumi. C'était sans doute les seuls noms d'écrivains qui sont revenus à l'esprit de ce podcasteur sans génie. Et comme il n'a pas osé s'approcher d'un intellectuel, il a mis en situation des comiques pour jouer le rôle des écrivains dans le salon, parmi eux le comique membre de la troupe El fhama. Et comme cela ne suffit pas, Anès Tina s'est moqué de la langue amazighe devant un exposant syrien, une manière très maladroite qui démontre que rien n'a été préparé pour faire un sujet plaisant et comique. L'auteur de cette loufoquerie se moque même d'une jeune fille exposante qui lui a bien répondu en déclarant que le livre qu'elle lit le plus était le Coran. Pire, le podcasteur de Nessma TV a donné le mauvais exemple aux enfants qui au lieu de les inciter à lire et se cultiver, il leur apprend à se moquer des auteurs et de la littérature algérienne. Franchement, ce sujet diffusé sur Nessma TV Khadra, ne serait jamais passé sur une télévision algérienne, car il ne reflète pas une image positive de l'Algérie dans cette manifestation culturelle internationale. De peur d'être jeté à l'extérieur, Anès Tina n'a approché aucun stand algérien, il a juste interviewé que les passants, évitant les stands islamistes très organisés et très cadrés. Il a fait tout de même le clown sur le stand de l'Esprit Panaf devant un conférencier africain indifférent. On aurait aimé qu'il s'approche de Rachid Boudjedra ou Yasmina Khadra, mais comme il n'a sûrement pas lu leurs livres et connaissant la rhétorique des auteurs, il avait peur de se faire ridiculiser: la critique est aisée, mais l'art est difficile. [email protected]