Elles sont plus importantes que celles engagées avec les quatre autres pays maghrébins réunis. Les échanges économiques tissés entre l'Algérie et les Etats-Unis sont plus importants que ceux qui existent entre ce pays et ceux d'Afrique du Nord tous réunis (Maroc, Tunisie, Egypte, Libye) a affirmé, dimanche dernier à Alger, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra. Cette affirmation rappelle, si besoin est, l'intense activité économique enregistrée ces dernières années entre les deux pays ainsi que «l'offensive» des Etats-Unis pointée vers l'Algérie qui s'est concrétisée sur le terrain par un ballet de diplomates et divers responsables américains constaté à Alger. Le vrai starter est survenu, sans nul doute, estiment des observateurs avertis, après l'annulation par les Etats-Unis de la position de l'Algérie sur la liste US des «pays à risque» accouplée de la signature d'un accord juridique, qualifié «d'historique» par d'aucuns. Comme souligné par Lamamra, les relations algéro-américaines, «solides et en évolution constante», sont appelées à s'étendre «à d'autres domaines». Faisant référence au dialogue stratégique algéro-américain, amorcé l'an dernier à Washington, le chef de la diplomatie algérienne a souligné que les intérêts communs entre les deux pays constituent en soi un «facteur essentiel à la concertation, à la coordination et aux rencontres» sur les questions «concernant le Bassin méditerranéen, le Moyen-Orient, l'Afrique et (notamment) la région du Sahel.» Lamamra qui a souligné «l'importance et la diversification» de ces relations, qu'elles «soient d'ordre économique, stratégique ou sécuritaire», a déclaré qu'il a été convenu après concertation, de tenir la «deuxième session sous la présidence des ministres des Affaires étrangères des deux pays.» «L'avenir des relations économiques entre l'Algérie et les Etats-Unis est brillant de par les opportunités qui existent en Algérie à travers les différents secteurs, dont les infrastructures.» C'est là une autre affirmation émise en décembre dernier par le secrétaire d'Etat adjoint américain à l'Economie, à l'Energie et aux Relations commerciales, José W. Fernandez, qui s'exprimait lors d'une conférence de presse tenue juste après une rencontre sur l'entrepreunariat Maghreb - Etats-Unis. Il en tirait un bilan plus que satisfaisant sans manquer d'émettre des espérances positives quant à l'avenir du partenariat économique bilatéral. Le diplomate américain a souligné que, d'un point de vue général, les opportunités économiques sont «brillantes», en évoquant l'initiative, annoncée à Alger, d'un «partenariat nord-africain pour les opportunités économiques». Il avait alors relevé, faut-il le rappeler, que pour les pays maghrébins, cette conférence sur l'entrepreunariat suscite un processus «contribuant à favoriser la croissance du secteur privé, la création d'emploi et l'esprit d'entreprise.» Le but de la Napeo U.S (National Association of Professional Employer Organization), «alter ego» du Napeo-Algeria, est de «favoriser l'accroissement de l'engagement économique des Etats- Unis dans le Maghreb et de l'ensemble des opportunités économiques et commerciales dans la région.»