Après l'Etusa, c'est au tour des transports universitaires Les transports universitaires seront immobilisés eux aussi à partir du dimanche 17 novembre. La grève des travailleurs de l'Etusa étend son champ d'action jusqu'à toucher l'université. En effet, les transports universitaires seront immobilisés eux aussi à partir du dimanche 17 novembre. Encore une fois de plus, les étudiants sont pris au piège au milieu de ce débrayage. Comme d'habitude, ils vont récolter ce que les autres ont semé. Ainsi, pour certains étudiants de certaines filières le moment de la grève est mal choisi, car ces derniers ont des examens à passer et la grève des transports universitaires risque de les pénaliser fortement. Notamment, en chamboulant leur programmes et leurs horaires. Ils seront une fois de plus livrés à eux-mêmes. Cette grève a été déclarée «illégale» par la justice. Le directeur général de l'établissement de transport urbain et suburbain d'Alger «Etusa» Yacin Krim a jugé que «cette grève est illégale. Toutes les revendications des grévistes pour l'application de la convention collective de 1997 ont été satisfaites en octobre de l'année 2012. Il n'est plus possible de tolérer ce genre de débrayages inopinés qui causent des désagréments aux usagers des transports et des pertes à l'entreprise». Ainsi, cette grève fait perdre à l'entreprise 2 millions de dinars par jour, en plus du manque à gagner en matière de publicité sur les bus. Pour le premier responsable de l'Etusa, les travailleurs en grève «réclament l'abrogation de l'article 87 bis de la loi 90-11 relative aux relations de travail», selon lequel, a-t-il rappelé, le salaire national minimum garanti (Snmg) doit englober le salaire de base, les primes et les indemnités. Et cela quelle que soit leur nature, à l'exception des indemnités versées pour payer les dépenses assumées par le travailleur. Il a aussi précisé que l'abrogation de l'article 87 bis du Code du travail «ne relevait pas de ses prérogatives mais de celles du gouvernement» mais aussi M.Krim a assuré que les articles de la convention collective de 1997 sont appliqués. Cette grève a été déclenchée subitement, et sans préavis ou annonce, ce qui a pris au dépourvu les citoyens. Ces derniers se sont indignés de cet acte intolérable. Ils ont tenu à exprimer leur colère en affirmant: «Y en a marre de ces grèves à répétition. Le pire s'est produit le premier jour de la grève où tout le monde a été pris au dépourvu, étant donné que le mouvement n'avait pas été annoncé» s'indigne une citoyenne. De son côté, la chargée de communication de l'Etusa, Samira Djafri, a expliqué le changement de date des virements de salaires en déclarant: «On commence à calculer les paies, le 1er de chaque mois et c'est normal que ça prenne du temps, eu égard notamment au nombre important des travailleurs qui est de 2500 employés.» Il est à rappeler que les travailleurs de l'Etusa ont entamé une grève illimitée lundi dernier. Justifiant leur acte en dénonçant le non-paiement du salaire du mois d'octobre dernier et qu'ils revendiquent leurs droits. Notamment, «l'application de tous les articles de la convention collective signée et adoptée en 1997. Avec effet rétroactif et le respect de ses dispositions juridiques». Mais aussi le retour de la section syndicale qui a été dissoute le mois d'octobre dernier.