«Ce qu'est en train de faire Amar Saâdani relève de plus la vile servitude et la plus plate flagornerie mal placée» Le clan anti-Saâdani s'est longuement exprimé lors d'une conférence de presse organisée conjointement avec M.Belayat et M.Bourezam en présence d'El Hadi Khaldi et Abdelkader M. Chebek. Ce groupe regroupant initialement 73 membres du CC se targue d'être conforté par l'aval annoncé en faveur de leur démarche par 62 autres membres de cette instance. La campagne d'appels à candidature au 4e mandat de Bouteflika, «qui n'a nullement besoin de ce marketing politique de mauvaise foi» est qualifié par Abada de «carnaval et vaudeville de très mauvais goût dont la session d'aujourd'hui n'est qu'un épisode de ce spectacle de foire». M. Belayat, de son côté, qui présente cette action commune avec les redresseurs déclenchée le 2 novembre dernier comme une bataille contre la dérive et l'affermissement de la légalité et la raison, indique que «l'objectif assigné à ce sursaut de cadres et de militants sincères est d'empêcher la destruction du parti». Ainsi, les redresseurs du vieux parti et le groupe de Belayat se disent unis «comme un seul homme pour libérer et arracher le parti d'entre les tentacules d'une pieuvre qui l'étouffe». Après l'appel au boycott de la session ordinaire sanctionnant la réunion du 2 novembre dernier, les «légalistes» du FLN menés par le coordinateur du bureau politique, Abderahmane Belayat et le coordinateur du mouvement de redressement, Abdelkrim Abada, tentent, dit-il, de «court-circuiter et d'avorter les différentes manoeuvres du groupe de Saâdani dont la session d'aujourd'hui à El Aurassi». Le nouveau chef du parti majoritaire, Amar Saâdani «coopté à la tête du FLN suite au coup de force de fin août dernier est à la merci et au service d' un puissant lobby composé de 23 personnes». Ce groupe de pression a réussi à accaparer des postes-clés au sein des instances du parti avec l'aide des membres de la direction du parti et des hommes influents à l'extérieur du parti», fait-il savoir encore. Il est clair, selon M. Abada, que «le but visé ou ce qui fait courir ces affairistes et tenants de l'argent sale qui sont à l'oeuvre depuis ces dix dernières années est faire main basse sur l'appareil du parti pour l'utiliser à des fins de prédation des ressources et de l'économie nationale». Même au temps du parti unique, on n'a pas vu une mise en scène semblable à celle d'El Aurassi. Le scrutin qui se tenait traditionnellement avec des PV, «s'est transformé en plébiscite à main levée, sans distinction entre les 86 membres du CC présents et les autres et ce, séance tenante dans une salle où 1 000 personnes ont été convoquées», ajoute M. Abada. Dans sa mission «d'altération de la vérité et de violation du statut et règlement intérieur du parti» De même ceux qui ont demandé l'autorisation de tenir la session ordinaire le 29 août, en l'occurrence le trio mené par Boumehdi, sont également coupables d'usurpation de qualité» puisque, explique M. Abada, le bureau de la session précédente tenue à l'hôtel Riadh de Sidi Fredj n'existait pas. Il a été dissous sciemment par Belkhadem pour miner le parti. Les ficelles sont tirées par des mains invisibles tapies dans l'ombre. En plus de rencontres factices, tapages et shows politiques menés tambour battant à Alger, Oran, Sétif et Blida, ces derniers utilisent de gros sous et moyens pour guider une campagne visant à tromper les militants et cadres de partis au niveau des wilayas. Leur procédé consiste à présenter Saâdani comme homme de confiance de Bouteflika et ayant le quitus des 2/3 des membres du comité central. Ce faisant, les cadres et militants du parti sont soumis à une véritable terreur et menaces à peine voilées, de sorte que ceux qui sont contre Saâdani sont répertoriés comme opposants à Bouteflika et fidèles à Ali Benflis. Dans ce contexte, M. Abada rappelle qu' «en optant en 2004 pour le soutien de la candidature de Ali Benflis, le parti a choisi la légitimité. Le principe de la légitimité nous a dicté de porter notre soutien au secrétaire général du parti à celle de l'époque et non pour un candidat libre qui de surcroît n'a rien demandé au parti». Dans le communiqué final sanctionnant ladite réunion, il est relevé que tout ce qui a été fait depuis le 29 août dernier est illégal. Ceux qui ont prémédité ce complot ourdi contre la volonté du CC, avant et après la fameuse rencontre d'El Aurassi ont permis à Saâdani de s'attaquer invariablement à l'ANP et au Premier ministre et à d'autres institutions souveraines et constitutionnelles. Les auteurs de ces manoeuvres, dont certains sont issus du CC ainsi que de l'extérieur du parti, mènent une offensive et une politique de terre brûlée contre le FLN. Enfin, Belayat et Abada s'engagent à poursuivre leur bataille pour mettre fin aux violations du règlement et statut du parti et avorter toutes les manoeuvres et se tenir prêts à convoquer la session légitime du CC pour élire le secrétaire général du parti.