Inconditionnels de M.Belkhadem, puis soutenant Amar Saâdani avant de se bousculer au portillon pour faire partie des comités de soutien de Benflis. L'approche de l'échéance présidentielle n'a pas laissé indifférente la classe politique locale. Depuis l'annonce de la très probable candidature de Ali Benflis, un comité s'est constitué pour soutenir Si Ali. Rien d'étonnant quand on connaît la valeur de la personne et ses compétences. L'unique inconvénient, et ce n'est pas une surprise, c'est de voir des inconditionnels de l'ex-secrétaire général du FLN destitué, Abdelaziz Belkhadem, se bousculer au portillon pour faire croire qu'ils sont les fidèles et les proches de Benflis. Certes, parmi les animateurs figurent des têtes qui avaient mené la campagne du candidat de 2004, mais ils ont vite retourné la veste au profit du vainqueur Abdelaziz Bouteflika. Ces mêmes personnes ont applaudi Saâdani après avoir collé aux trousses de M.Belkhadem juste après le congrès nocturne fomenté contre Ali Benflis. Ces retournements de situation ne sont pas inédits, mais ont fini par se normaliser dans un pays où 98% des formations politiques tournent au gré du vent et s'adaptent sans concessions aux «ordres» des maîtres de l'heure et de l'époque. Les partis proches du pouvoir, le FLN et le RND, vivent des situations internes instables. Pour le vieux parti, l'heure est à la réflexion. Un «wait and see» imposé par le changement après le vote de confiance qui a écarté Belkhadem. Rappelons que l'ex-secrétaire général disposait du temps de son règne, à Bouira, de fidèles qui se disaient prêts à tout pour leur chef. Le changement et l'arrivée de l'ex-président de l'APN, ont semé le trouble et divisé les rangs. Des élus sénateurs et députés de l'ex-parti unique auraient déjà rejoint le camp des opposants. Parce que les jeux ne sont pas encore clairs, ces dissidents évitent une autre caractéristique au FLN, d'exprimer officiellement leurs positions. Chez le frère ennemi, les luttes internes apparues après le départ volontaire de l'homme fort du RND, Ahmed Ouyahia, continuent. Le conseil de wilaya est dirigé par un directoire et les locaux rouverts après une décision exécutoire du tribunal. En attendant le congrès et le choix du secrétaire national, les responsables locaux temporisent et attendent. Les autres formations ancrées à travers la wilaya de Bouira comme le FFS et le RCD ne donnent aucune importance aux événements. Le plus vieux parti d'opposition, dont le secrétaire national reste un élu de Bouira réorganise ses rangs et fait de cette organisation la priorité des priorités. Le RCD, de son côté, active en douceur pour tenter de garder son électorat en rejetant d'un revers de la main tout ce qui se fait. Les élus des deux partis font un travail de proximité surtout que la situation sociale les conforte dans leurs dires. L'ambiance politique est morose pour ne pas dire inactive. La preuve est donnée par la fermeture des locaux de ces formations à l'exception de la permanence du député FFS, Bettatache, qui vient d'ouvrir un bureau au niveau du siège de son parti à la cité des 1100 Logements.