La coordination nationale des imams et fonctionnaires des affaires religieuses et du wakf a déploré mardi, par la voix de son secrétaire général Cheikh Djeloul Hedjimi, le "grand" déficit dans l'encadrement des mosquées à travers le pays, appelant les autorités concernées à trouver une solution à ce "problème". "Nous avons un grand déficit dans l'encadrement des mosquées qu'il faut régler", afin d'éviter l'émergence de problèmes internes susceptible d'entamer la place de la mosquée et de l'imam dans la société, a declaré cheikh Djeloul lors d'une rencontre avec la presse à l'issue de l'ouverture des travaux de la première session du Conseil national de la coordination créée en mars dernier. "Nous ne défendons pas une idéologie ou une question politique mais nous nous soucions des mosquées et même des zaouias et des écoles coraniques que nous oeuvrons à encadrer comme il se doit", a-t-il ajouté, affirmant que la coordination placait la mosquée au dessus de toute considération. Cheikh Djeloul qui est imam de la mosquée cheikh "El Fadhil El Ouartilani" d'Alger a évoqué les "obstacles administratifs" auxquels fait face la coordination qui relève de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) en raison, a-t-il dit, de "certaines mentalités qui ne croient pas en l'action syndicale ni en la pensée démocratique". Concernant la plate-forme de revendications qui comporte plus de 40 points, il a souligné qu'elle "ne porte pas sur des revendications purement matérielles mais concerne la réforme du secteur dans son ensemble que nous défendons avec conviction et une vision sincère". Il a, par ailleurs appelé à la nécesité d'associer la coordination dans la révision du statut de l'imam. Dans son intervention d'ouverture des travaux de la première session du Conseil national de la coordination qui se sont déroulés en présence du secrétaire général de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi Said, Cheikh Djeloul a souligné le rôle que ne cesse de jouer l'imam dans la société algérienne depuis l'ére coloniale, précisant que "l'imam a défendu la cohésion nationale, évité les discordes au sein de la société et préservé la réference religieuse nationale". Il a, d'autre part, fait part du soutien de la coordination au programme du président de la République, Abdelaziz Bouteflika et à toutes les réalisations effectuées depuis son premier mandat. Pour sa part, M. Sidi Said a affirmé que le moment était venu de "réhabiliter l'imam qui acontribué à préserver la cohésion sociale et la rérefence religieuse", ajoutant que l'imam "est considéré comme l'un des piliers de la société et celui qui reflète l'image de la paix et de la tolérance car il n'est pas un simple fonctionnaire administratif". Les travaux du Conseil national de la coordination se dérouleront sur deux jours à l'Institut national des études et recherches syndicales "Mohamed Drarni" d'El Achour à l'effet d'examiner la plate-forme de revendications et la constitution des commissions de wilaya. Des exposés sur l'état des adhésions au niveau des wilayas seront également présentés.