Le secrétaire général de la coordination nationale des imams et des fonctionnaires des affaires religieuses, cheikh Djelloul Hadjimi, a indiqué que la mission principale de cette structure syndicale créée mi-mars 2013, consistait à réhabiliter l'imam, en lui assurant les conditions socioprofessionnelles lui permettant de s'acquitter pleinement de son rôle au sein de la société. Le cheikh Djelloul a mis en exergue le rôle de cette nouvelle structure affiliée à l'UGTA, consistant à défendre de manière «raisonnable» et «objective» les droits légitimes des imams et fonctionnaires des affaires religieuses en vue d'améliorer leur situation socioprofessionnelle. Il a, dans ce sens, souligné l'urgence d'une loi sur la profession de l'imamat (fonction d'imam) avant d'ajouter que la coordination a pour missions «la protection de l'imamat, en tant que message, la préservation de la référence religieuse nationale, l'unification du discours religieux dans les mosquées et l'appel à la préservation des symboles et des biens de la nation et la valorisation du rôle de l'imam consistant à veiller à la sécurité et à la quiétude des citoyens». Cheikh Djelloul, imam de la mosquée Cheïkh Fodil al-Ouartilani à Alger, a indiqué que les imams et les fonctionnaires des affaires religieuses se devaient de s'unir dans le cadre d'une structure syndicale, car à l'instar des travailleurs des autres secteurs, ces derniers sont confrontés à des problèmes socioprofessionnels qui nécessitent des solutions. Concernant l'étonnement de certains quant à la création d'un syndicat pour les imams, cheikh Djelloul a souligné que ces derniers «ignorent les problèmes dont souffre l'imam et croient que le travail d'une structure syndicale se limite aux mouvements de grève et de protestation», ajoutant qu'ils seront moins étonnés lorsqu'ils prendront connaissance de ces problèmes. Il a ajouté que «l'imamat est un métier noble qui porte un message spirituel, mais du point de vue de la loi, il demeure une fonction publique, et, de ce fait, il est de notre droit de revendiquer l'amélioration de notre situation socioprofessionnelle pour bien transmettre ce message». «Il n'y a rien d'étonnant à ce que l'imam revendique ses droits sociaux bafoués», a-t-il fait remarquer. Il a, en outre, affirmé que la coordination est une «instance officielle, légale et agréée» qui se veut un trait d'union entre l'imam et les autorités du pays et non une force de pression.