Sellal un supporteur de choix pour l'Equipe nationale Le Premier ministre aurait voulu suivre les événements d'après-match et du lendemain de près, à partir de la capitale. Finalement, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, ne se rendra pas comme prévu, aujourd'hui, dans la wilaya de Chlef pour y effectuer une visite de travail et d'inspection. Tout son programme de cette fin de semaine a été chamboulé. Initialement, sa visite à Chlef était prévue pour aujourd'hui alors que sa tournée à Relizane l'était pour demain jeudi. Mais à la dernière minute, la visite de Chlef est recalée pour demain tandis que celle de Relizane est renvoyée pour samedi prochain. La raison de ce report serait liée au match barrage qualificatif pour la Coupe du Monde qui s'est jouée dans la soirée d'hier entre l'Algérie et le Burkina Faso à Blida. Le Premier ministre aurait voulu suivre les événements d'après-match et du lendemain à partir de la capitale. Pour le pouvoir politique, le score de cette rencontre décisive est plus important que tout autre événement, y compris la révision de la Constitution et la prochaine élection présidentielle. Car de ce score découleront d'autres plans politiques pour la prochaine échéance. C'est dans ce contexte que le Premier ministre se rendra demain à Chlef. Les seuls perdants dans cette histoire de report semblent être les autorités locales qui préparent depuis plusieurs semaines cette visite. Dans la logique des responsables locaux, une visite de ce genre est génératrice de stress et d'angoisse. La gérer est une source d'inquiétude. Surtout que les populations locales sont insatisfaites des réalisations des pouvoirs publics en matière des projets de développement. Une journée de report est une journée de plus d'angoisse. Il aurait été mieux pour eux que la visite se fasse aussi vite qu'elle était prévue. Au menu de cette visite, des haltes au niveau de quelques chantiers pour s'enquérir de leur état d'avancement et la rencontre avec les représentants de la société civile. Mais ce qui intéresse les observateurs, c'est le côté politique de cette sortie. Ces derniers attendent de voir dans quelles conditions et comment la délégation ministérielle sera accueillie par la population pour tirer certaines conclusions. Les incidents qui ont émaillé la dernière visite du Premier ministre à Khenchela (il a été évacué de l'université en raison de la protestation des étudiants) et Oum El Bouaghi (le cortège de la délégation a été caillassé), effectuée les 12 et 13 novembre, soulèvent beaucoup d'interrogations. Certains sont allés jusqu'à dire qu'un «complot» se trame contre Abdelmalek Sellal qui a été attaqué récemment par le secrétaire général du FLN, Amar Saâdani. L'enjeu serait le poste de vice-président de la République qui serait créé dans le cadre de la prochaine révision de la Constitution. Amar Saâdani n'a pas caché sa conception des choses en la matière. Pour lui, le Premier ministre doit être issu de la majorité parlementaire, c'est-à-dire du FLN. Ce qui n'est pas le cas de Sellal. La même chose doit s'appliquer au vice-président, selon le même raisonnement. Ce qu'attendent aussi et surtout les observateurs, c'est la rencontre avec les représentants de la société civile. La raison est simple: c'est lors de ces réunions que le Premier ministre fait passer les messages politiques de son gouvernement. Les intentions du pouvoir pour la présidentielle de 2014 sont exprimées d'une manière graduelle, même si les dernières déclarations de M. Sellal, ajoutées à celles du SG du FLN, confirment la volonté de Bouteflika de briguer un quatrième mandat. Après donc l'annonce de la présentation du bilan des trois mandats du chef de l'Etat et le fameux «Bouteflika ne partira pas», Sellal en dira-t-il davantage à propos du quatrième mandat?