Depuis l'indépendance en 1962, l'Algérie s'est qualifiée à trois reprises à la phase finale du Mondial, en 1982 (Espagne), 1986 (Mexique) et 2010 (Afrique du Sud). Hier au stade Tchaker de Blida les Verts ont démontré, une fois de plus, qu'ils sont bel et bien imbattables sur ce terrain et cette victoire contre le Burkina Faso est d'une saveur spéciale dans la mesure où elle permet aux joueurs algériens choisis par coach Vahid Halilhodzic de qualifier l'Algérie pour sa 4eme phase finale du Mondial. Ainsi, les Verts enregistrent par la même, leur seconde qualification à une phase finale après celle au pays de Nelson Mandela. Au mois de juin prochain, les Verts seront au pays du meilleur joueur du monde de touq les temps, à savoir le roi Pelé, le Brésil. Mais cette qualification a été vraiment très difficile à se dessiner puisque les Verts ont donné des frayeurs aux millions d'Algériens en débutant le match contre les Burkinabés très crispés et incapables de prendre le match en main. Et il avait fallu attendre la 47e minute du jeu pour voir Bougherra libérer ses coéquipiers et les millions d'Algériens par ce but synonyme de qualification au Mondial brésilien. Vahid Halilhodzic n'a pas dérogé à sa règle. Il surprend toujours en matière d'effectif et c'est ainsi qu'il a procédé à six changements dans son «Onze» rentrant dont deux forcés à savoir Guedioura (blessé et suspendu) et Belkalem (suspendu). Ainsi, le sélectionneur des Verts a finalement préféré le gardien de but local, Mohamed Amine Zemmamouche au détriment du titulaire, M'bolhi. Ce sont donc les très bonnes prestations de Zemma au sein de son équipe l'USMA qui ont donc fait, pour une fois, la différence, dans ce poste spécifique. A droite le local Khoualed qui s'illustre avec son club a aussi eu les faveurs de coach Vahid au détriment de Cadamuro et Mandi, le nouveau venu. A gauche, Ghoulam en pleine forme a été préféré à Mesbah. Au centre de la défense et en l'absence de Belkalem, Bougherra jouera donc avec Medjani. Et c'est le plus normalement du monde qu'en milieu défensif on retrouve Lacène pour couvrir les montées de Ghoulam. Cela voudrait dire que c'est Lacene qui s'occupera du même rôle qu'avait Guedioura. C'est une bonne couverture défensive du fait qu'on retrouve quatre défenseurs et deux milieux défensifs sans oublier le duo central. Dans l'animation, Brahmi est préféré à Taïder et Kadir. Brahimi étant le joueur en forme dans ce poste d'autant qu'il a toujours demandé plus de temps de jeu chez les Verts. Vahid a finalement donc accédé à son voeu. Bien sûr, le trio restant était très attendu car étant le trio «titulaire» indiscutable à savoir, Feghouli et Soudani ainsi que le fer de lance le buteur Slimani. Du côté burkinabé, il n'y avait pas trop de surprisees puisqu'on retrouve l'expérimenté Koné en titulaire alors qu'il était blessé lors du match aller. Par contre, le buteur lors du match aller à Ouagadougou, Bancé, a été laissé sur le banc des remplaçants. Et c'est aussi le même cas pour Alain Traoré qui revient juste d'une blessure. L'entraîneur des Etalons a donc opté par des éléments très rapides pour prendre à défaut la défense algérienne. Très vite les Algériens rentrent dans le match et tentent de presser des Burkinabés très prudents. Les Burkinabés sont mieux organisés que les Verts très pressés. Les Algériens sont très tendus par l'enjeu et n'arrivent pas à s'exprimer comme l'attendent leurs fans. Ce qui fait même réagir le coach Vahid qui sort de son carré devant le banc de touche pour montrer son mécontentement vis-à-vis de ses poulains. Dans les gradins, les supporters sont anxieux et c'est compréhensible. Les deux équipes se surveillent et n'osent pas trop s'aventurer et c'est à l'avantage des Burkinabés qui n'ont vraiment pas connu de difficulté durant cette première mi-temps. La place de Taïder se fait sentir au milieu de terrain qui ne remplit pas son rôle convenablement. Pas de construction de jeu et donc c'est toujours à l'avantage des visiteurs qui, finalement, terminent la mi-temps sur le score de nullité. De retour des vestiaires, Ghoulam effectue un coup franc et Bouguerra profite d'une hésitation de la défense burkinabé pour pousser la balle au fond des filets (47'). C'est le but libérateur pour les Verts. Deux minutes plus tard, Feghouli rate le second but par manque d'application. Le match est bel et bien relancé. Les Verts prennent confiance et commencent vraiment à gêner les Burkinabés qui s'énervent au fil des minutes. Ce qui est à l'avantage des Verts qui mènent et qui sont qualifiés après leur défaite du match aller (3-2). Vahid incorpore Yebda à la place de Brahimi et Taïder qui remplace Mostefa dans l'entre jeu pour une certaine stabilité de ce secteur névralgique de lanimation du jeu. Et c'était bien vu par le technicien bosnien puisque les Verts maîtrisent mieux la balle et la gestion du match. Une chose est sûre, la nouvelle vague du football algérien représentée par les Feghouli, Kadir, Taïder, Ghoulam, Belfodil et autre Mandi, se remémore encore l'accueil triomphal réservé aux héros d'Omdourman. Et les voilà qu'ils se placent comme les dignes héritiers de la vague drivée par Rabah Saâdane en faisant revivre en ce 19 novembre 2013, la même ambiance vécue le 18 novembre 2009 aux quatre coins du pays en écrivant en lettres d'or la 4e glorieuse du football algérien, fierté de tout un peuple qui a passé une nuit blanche pour fêter cette seconde qualification consécutive à la phase finale du Mondial. Et le Brésil ouvre ainsi, grand ses bras aux Verts pour la fête mondiale prévue au mois de juin de l'année prochaine.