La conseillère à la Sécurité du président américain Barack Obama, Susan Rice, se trouve en Afghanistan depuis samedi et va y rencontrer le président afghan Hamid Karzaï, a annoncé hier la Maison-Blanche. Mme Rice va rencontrer le président «à la demande» de ce dernier, a précisé un porte-parole du conseil à la Sécurité nationale de la Maison-Blanche, Patrick Ventrell. La Loya Jirga, grande assemblée traditionnelle afghane, a approuvé dimanche un traité de sécurité avec les Etats-Unis, dont Hamid Karzaï a aussitôt assorti la signature d'une série de conditions. Mme Rice restera en Afghanistan jusqu'à aujourd'hui et y rencontrera des «responsables afghans» et des soldats américains, a précisé dans un communiqué une autre porte-parole du NSC, Caitlin Hayden. «L'Afghanistan reste l'une des premières priorités des Etats-Unis en matière de sécurité nationale», a souligné Mme Hayden. Mme Rice rencontrera «des soldats, des diplomates, et des professionnels du développement au sujet de nos efforts, alors que nous nous approchons du terme responsable de notre mission de combat à la fin de 2014 et que nous continuons à renforcer l'Afghanistan pour s'assurer qu'il puisse offrir à la population la sécurité, des institutions et des perspectives d'avenir», a-t-elle ajouté. Le traité bilatéral de sécurité (BSA) entre les deux pays doit définir les modalités d'une présence militaire américaine en Afghanistan après le retrait des 75.000 soldats de l'Otan, fin 2014, qui fait craindre une flambée de violences dans le pays, en partie contrôlé par les taliban. Jeudi à l'ouverture de la Jirga, le président Karzaï a provoqué la surprise en annonçant que l'accord ne serait promulgué qu'après l'élection présidentielle afghane du 5 avril prochain. La perspective d'un délai exaspère Washington, qui a fait savoir qu'un retard supplémentaire n'était «pas envisageable», et laisse planer la menace d'un retrait total de ses troupes.