Plus de 150 personnes ont été interpellées par les services de sécurité depuis le début de ces événements. Les partis politiques, les défenseurs des droits de l'homme, les représentants de la société civile, ont décidé de réagir suite à la situation grave et alarmante que connaît la ville de Guerrara à Ghardaïa après les affrontements opposants les jeunes de la ville. Dans un communiqué rendu public, le Front des forces socialistes (FFS) s'est dit vivement préoccupé par la situation qui prévaut dans la wilaya de Ghardaïa. Il décide de dépêcher une commission parlementaire d'information pour évaluer la situation sanitaire dans cette wilaya, de même que la situation sécuritaire après les événements récents qui ont secoué la daïra de Guerrara. De son côté, la Laddh se dit aussi préoccupée par cette situation. «les informations en provenance de nos militants sur place font état de graves dépassements de la part des forces de sécurité», lit-on dans le communiqué rendu public. La Laddh condamne «des arrestations arbitraires suivies de pratiques de torture nous ont été signalées». Les témoignages des personnes arrêtées et relâchées, selon la Laddh «décrivent des pratiques inhumaines d'un autre âge, accusant les policiers de les avoir violemment tabassées, déshabillées complètement, et de les avoir arrosées avec de l'eau froide avant de les exposer par la suite au vent froid du climatiseur». La laddh a dénoncé «énergiquement» les agissements des forces de sécurité qui ont outrepassé leur mission de maintien de l'ordre. «De tels mauvais traitements constituent une atteinte grave aux droits de l'homme», peut-t-on lire dans le communiqué. Par ailleurs, la Laddh, «exige une enquête sérieuse sur ces dépassements et la traduction des auteurs de ces actes devant la justice et appelle les habitants de Guerrara au calme et à la vigilance. Elle considère que seul le dialogue permet de transcender les divergences». Le jour même du déclenchement de la violence dans cette wilaya, des députés, sénateurs et élus locaux de la wilaya de Ghardaïa se sont mobilisés avec les pouvoirs publics pour trouver un moyen de mettre en place «un canal de médiation» entre les antagonistes «qui n'ont présenté aucune revendication» et éviter les dérapages et les pertes humaines, ont souligné des élus locaux. Des appels au calme et à la raison ont été lancés par les sages, les imams et autres membres de la société civile locale, ainsi que ceux de toute la wilaya pour instaurer un dialogue et contribuer à rétablir la quiétude et la concorde entre les résidents de la ville de Guerrarra. Hier, le calme est revenu dans les différents quartiers après les affrontements sporadiques entre jeunes qu'a connus cette ville. Après le renforcement et l'intervention des services de sécurité, le calme est revenu dans les quartiers du centre-ville et dans le quartier Mahmoud, mais la crainte de revivre des heures et jets de pierre hante toujours les esprits des habitants. Un imposant dispositif de sécurité a été mis en place depuis vendredi soir. Des brigades d'intervention rapide ont été déployées à travers les quartiers de Guerrara afin de maîtriser la situation. Pour rappel, des heurts sporadiques suivis de jets de pierre et de cocktails molotov avaient éclaté vendredi à la sortie du stade après un match de football, qui s'est déroulé dans le fair-play, opposant deux équipes locales de Guerrara pour le compte du championnat de wilaya. Plus de 150 personnes ont été interpellées par les services de sécurité depuis le début de ces événements et seront présentées devant la justice, incessamment. L'intervention des forces de sécurité a permis la maîtrise de la situation en recourant à l'usage des bombes lacrymogènes pour disperser les antagonistes. Un calme règne actuellement dans la ville.