Les classes vides, la hantise des parents Le syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest) appelle à une grève nationale. La situation au sein de l'éducation ne cesse de se compliquer. L'anarchie totale règne. «Nous appelons le département de la tutelle à traiter sérieusement les revendications soulevées et respecter ses engagements concernant la prise en charge de nos revendications», indique le président du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest) M.A.Bahari, dans une conférence de presse, animée hier au siège du syndicat (Alger). «Une grève sans préavis sera menée le jour de la tenue de la tripartite, si le ministère de l'Education n'est pas prêt à entretenir un dialogue sérieux et constructif avec le syndicat», déclare le président en invitant tous les autres corps syndicaux des autres secteurs à prendre part à cette grève. La même organisation syndicale indique que depuis 2011, les responsables n'ont pas réussi à élaborer un statut particulier digne du secteur de l'éducation, notamment des corps communs, ils refusent tout dialogue avec le partenaire social représenté par les sections syndicales. Les conférenciers ont évoqué les problèmes auxquels ils font face, notamment le manque de laborantins, car ces postes sont «en voie de disparition» ont-ils déclaré. Aussi, la contradiction totale quant à la rémunération de l'employé, car au début, il doit être rémunéré selon son diplôme, seulement après on lui explique que sa rémunération dépend du poste occupé. En ce qui concerne les primes de rendement, ils ont déclaré que cette dernière est supérieure de quatre fois chez l'enseignant par rapport à celle du travailleur simple, alors que le travailleur simple travaille 32 heures par semaine, par rapport à l'enseignant qui ne travaille que 27 heures. Ils ont signalé aussi les problèmes liés à la bureaucratie. Mais aussi les salaires, puisque les travailleurs des corps communs touchent la plus faible paie parmi tous les travailleurs. Ils ont évoqué les conditions de travail déplorables. Ainsi, le syndicat a déclaré que les travailleurs des corps communs sont marginalisés et mis de côté. Parmi les revendications du Snapest figurent l'actualisation des primes de l'indemnité de poste et de zone avec effet rétroactif, l'augmentation des salaires, car les salaires touchés ne recouvrent pas leurs besoins élémentaires avec l'inflation que connaît le pays. Sur un autre chapitre, le président du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique a rappelé la cherté de la vie et les conditions sociales, ce qui risque, a-t-il dit, une explosion sociale. «Au nom des employés qui touchent moins de 15.000 DA par mois, nous demandons au ministère de tutelle de stopper cette injustice à l'égard de ces gens-là et les prendre en considération», en précisant l'abrogation de l'article 87 bis. La détérioration des conditions socioprofessionnelles et l'instabilité structurelle de ce secteur ont provoqué une crise au sein des établissements scolaires. Aussi, le ministère de l'éducation doit réviser le statut particulier des travailleurs des corps communs. Les syndicalistes ont tenu à préciser qu'ils réclament leurs droits élémentaires, et pourquoi ils sont exclus de la tripartite? Alors que normalement, ils devraient y prendre part. Ainsi, ils ont mis en garde le ministère de l'Education que c'était le dernier avertissement, autrement ils investiront les rues avec tous les secteurs des corps communs le jour de la prochaine tripartite. Par ailleurs, le Snapest appelle le département de tutelle à mettre fin aux dépassements illégaux commis par les directeurs de l'éducation, notamment l'intimidation des employés des corps communs. En outre, il met l'accent sur les mauvaises conditions dans lesquelles fonctionnent les établissements scolaires au niveau national depuis la rentrée scolaire. Entre autres, le président du Snapest a mis l'accent sur le travail des autres syndicats en les accusant de casser le travail syndical dans le secteur de l'éducation pour leur propre intérêt.