La Dgsn compte mettre en place de nouvelles mesures sécuritaires dans les stades Si les avis sont différents, le consensus demeure tout de même commun, juguler la violence dans les stades est plus qu'urgent. Plus jamais de hooliganisme dans les stades, les supporters perturbateurs ou violents feront désormais l'objet de la traque permanente policière, la finalité recherchée étant d'asseoir la bienséance dans les stades algériens. Là est l'un des premiers et principaux objectifs recherchés par la direction générale de la sûreté nationale, la Dgsn. Un tel projet a été annoncé jeudi dernier par le directeur de la sécurité publique à la Dgsn, Aïssa Naïli qui a, tout en présentant les différents dispositifs pour la prévention et la lutte contre la violence dans les infrastructures sportives, fait part des mesures rigoureuse prises à commencer par l'élaboration d'un fichier national recensant les supporters à antécédents. «Ces derniers peuvent se voir interdits d'accès au stade en cas de récidive», a indiqué Aïssa Naïli. Ainsi donc, la Police est décidément plus que déterminée à mettre de l'ordre dans les stades en jugulant le phénomène de la violence qui continue à prendre de l'ampleur ces dernières années. Le recours à la technologie constitue indubitablement l'unique et le seul moyen permettant de mettre sous contrôles les stades. Les présents à la deuxième édition du Forum régional du trophée de l'esprit sportif 2013-2014, ont été unanimes à dire que «la télésurveillance figure parmi les importants dispositifs mis en oeuvre dans le cadre de la lutte contre la violence dans les stades». La rencontre, qui s'est tenue jeudi dernier à Oran, a été initiée par la Dgsn. Elle a regroupé tous les acteurs qui ont une relation directe ou indirecte avec les stades comme les cadres de la Sûreté nationale, de la Gendarmerie nationale, de la Protection civile, des présidents de clubs de football, des directeurs d'enceintes sportives, des responsables de comités de supporters, des associations sportives et l'organisation des Scouts musulmans algériens (SMA). Le directeur de la sécurité publique à la Dgsn, Aïssa Naïli, a, dans son intervention, été explicite déclarant que «l'introduction des nouvelles technologies constitue l'une des principales mesures mises en application conformément à la législation, notamment la loi du 23 juillet 2013 relative à l'organisation et au développement des activités physiques et sportives. Aïssa Naïli a également insisté sur «la nécessaire implication de tous les partenaires concernés afin de concrétiser la mise en oeuvre de ces dispositifs qui contribuent au maintien de l'ordre et de la sécurité des citoyens». Se fier à la télésurveillance Plus que jamais, l'apport de la télésurveillance dans les stades est non moins négligeable. La police veut, contre toute attente, «mater» cet unique et seul lieu qui continue à générer, à chacune des rencontres sportives, des conséquences aux dégâts souvent irrémédiables. Se fier donc à la technologie de pointe, en mettant en place des caméras de télésurveillance, est indiscutablement incontournable. Le directeur des moyens techniques au niveau de la Dgsn, Zinedine Mahkouf, a, en ce sens, indiqué que «la mise en place de la télésurveillance a été effectuée avec succès dans le cadre d'une expérience pilote au niveau des deux stades Mustapha-Tchaker de Blida et Chahid Mohamed-Hamlaoui de Constantine. Ce n'est pas tout. La police a, toujours dans le cadre de la mise en place de la télésurveillance dans les stades, visé loin en dotant ces espaces des moyens logistiques fiables. «Les études techniques préalables à la généralisation de la télésurveillance au niveau de 12 autres stades du pays ont été achevées», a annoncé Zinedine Mahkouf ajoutant que «ce dispositif permettra d'intervenir en temps réel, par le biais d'une salle de visualisation sur place (dans l'enceinte sportive) et un report d'images vers le centre de contrôle et de commandement de la sûreté de wilaya (visualisation à distance). La violence dans les stades n'est plus à négliger ni pas à prendre comme un simple point de vue. Les préjudices qu'elle engendre sont souvent graves. Tout compte fait, vu la présence d'un nombre important de participants à la rencontre qui s'est tenue jeudi à Oran. Le directeur de la sécurité publique à la Dgsn s'est donc félicité, à la lumière des interventions de l'assistance, de l'engouement des participants à traduire de manière concrète, sur le terrain, les dispositifs préventifs». Vers la formation des stadiers Les allocutions et prises de parole des présents à la rencontre d'Oran confirment une réelle prise de conscience quant au phénomène de la violence et à la nécessité de l'éradiquer. L'officier supérieur Naïli a, dans ce chapitre bien nommé, été explicite en démontrant que «la présence d'un tel nombre aussi important de participants à la rencontre d'Oran confirme la volonté de tous les acteurs en relation avec les stades quant à mettre à plat la violence dans les stades». Si les avis sont différents, le consensus demeure tout de même commun, juguler la violence dans les stades est plus qu'urgent. Idem pour les recommandations des participants. En effet, la formation des personnels appelés à renforcer la mission préventive, à l'instar des stades, figure parmi les recommandations émises par les participants qui ont également mis en exergue la nécessité de multiplier les actions de sensibilisation pour mieux diffuser la culture de l'esprit sportif au sein de la société. L'officier supérieur Naïli a indiqué que «ces propositions seront prises en considération dans le cadre de la synthèse globale de la situation prévalant dans ce domaine». Et d'annoncer à ce titre qu'«une rencontre régionale similaire se tiendra jeudi prochain à Constantine». «Il s'agit d'une évaluation précise de toute la situation», a affirmé le même officier tout en rappelant qu'«une première journée d'étude a déjà été organisée à Alger». «Toutes les propositions pertinentes seront prises en considération», a-t-il affirmé, en observant que «les incidents enregistrés au stade de Blida lors de la rencontre de l'Equipe nationale face au Burkina Faso ont permis de tirer plusieurs leçons, notamment sur le fait de la vente de billets en même temps et dans le même lieu, et sur l'exploitation des équipements conçus pour s'assurer de l'authenticité du ticket d'accès». Le cas de Blida semble constituer un mauvais exemple à ne plus rééditer, notamment la gestion de la vente des billets. «Pour des rencontres sportives de cette envergure, la vente de billets gagnerait à être étalée dans le temps, tandis que leur enregistrement numérique évitera l'afflux massif à une heure précoce à l'entrée du stade comme cela a été constaté à Blida où des détenteurs d'authentiques billets n'ont pu trouver place», a affirmé le même officier supérieur.