Etre privé de compétition, c'est la pire des punitions que l'on peut infliger à un footballeur et gardien de but de la trempe de Faouzi Chaouchi qui attend plus que jamais d'être grâcié aujourd'hui. Plus de six mois après la lourde et sévère sanction que la Fédération algérienne de football lui a infligé, au terme de la dernière finale de la coupe d'Algérie remportée le 1er mai 2013 par l'USMA devant le Mouloudia d'Alger, l'ex-portier international Faouzi Chaouchi, attend plus que jamais aujourd'hui un geste de clémence de la part de la plus haute instance en charge du football national. L'enfant de Bordj Ménaïel aura finalement connu une ascension fulgurante au sein du football algérien, en l'espace d'un temps record que lui-même n'aurait jamais imaginé un seul instant. L'enfant de la ville chère aux Coquelicots, et qui a toujours enfanté par le passé des footballeurs de très grands talents, et ils sont légion aujourd'hui, à l'image du jeune Zineddine Ferhat, l'actuel sociétaire de l'USM Alger, convolera le 20 décembre prochain en justes noces dans sa ville natale qui l'a vu grandir. En quittant très tôt les bancs de l'école, le jeune Faouzi qui était à l'époque issu d'une très modeste famille, comme il en existe beaucoup dans notre pays, entrera très vite dans le monde du travail en devenant receveur de bus, dans le secteur du transport public privé. Mais son père, ancien footballeur de son état, lui inculquera les rudiments de base, pour lui transmettre cette envie terrible de devenir un jour gardien de but. Fawzi Chaouchi aura finalement appris avec le temps cette rage de vaincre, qui va un jour le projeter sur le devant de la scène footballistique nationale, en optant pour la prestigieuse JS Kabylie, où bien avant lui, des footballeurs natifs de Bordj Ménaïel, et purs produits de la JSBM, chère au regretté président Rachid Tahanouti, avaient fait les beaux jours du club phare de la Kabylie. Les Malik Ferhat, Farouk Belkaïd, et autres Bendahmane, pour ne citer que ceux-là, ont tous pratiquement connu la gloire et la réussite sous les couleurs de la JS Kabylie. Il n'en pouvait être autrement pour le jeune Faouzi Chaouchi qui avait à l'époque, réussi à détrôner de son poste de n°1, l'incomparable keeper de la JSK et de l'EN, en l'occurrence Lounès Gaouaoui. D'ailleurs, le destin aura voulu, quelques années après, que le 19 novembre 2009, une date entrée désormais dans l'histoire du football algérien, Gaouaoui se blesse à Omdurman, quelques heures seulement avant l'inoubliable match barrage Algérie-Egypte, qualificatif au Mondial 2010. Chaouchi avait finalement rendez-vous avec l'histoire au Soudan, celle-là même qui allait lui donner une autre dimension autre que celle qu'il avait connue à la JSK, et puis plus tard avec la prestigieuse Entente de Sétif. Le héros d'Omdurman allait malheureusement très vite déchanter avec les Verts, dès leur entrée en lice face à la modeste Slovénie. Un début de Mondial 2010 malheureusement raté par le portier Faouzi Chaouchi, pour cause d'une erreur d'appréciation, sur un tir Slovène pourtant anodin, et qui allait mettre sur le banc des remplaçants, un portier qui avait auparavant en CAN 2010, confirmé tout son talent devant un attaquant de la dimension de Didier Drogba. Insolent de classe, au point de jouer constamment au «provocateur», c'est finalement cette insolence, au demeurant toute naturelle et qui a toujours fait partie de son comportement, qui l'a malheureusement desservie par la suite. Chaouchi, hier adulé avec les Verts, puis par la suite souvent hué du jour au lendemain, a certainement très mal accepté le comportement de certaines galeries à son égard. Le football est souvent ainsi fait. Il est parfois impitoyable, surtout envers un footballeur qui a du caractère, et qui parfois disjoncte. Cela a été le cas pour Chaouchi, après cette dernière finale perdue au stade du 5-Juillet, le mois de mai dernier. Il est vrai que ce qui s'est passé ce jour-là est hautement condamnable. Mais aujourd'hui avec du recul, ce gardien de but a toujours eu le grand mérite de ne jamais se démarquer de la société dans laquelle il a grandi. Faouzi Chaouchi n'a jamais eu à ce jour le moindre démêlé avec la justice, ni fait preuve d'un comportement indigne dans sa vie courante. Il a simplement eu le grand tort de perdre les pédales et ses esprits, un jour pas comme les autres. Aujourd'hui, ce garçon a certainement compris l'importance de son erreur commise le 1er mai. Etre privé de compétition, c'est effectivement la pire des punitions que l'on peut infliger à un footballeur et gardien de but de la trempe de Faouzi Chaouchi qui attend plus que jamais d'être gracié aujourd'hui. Il est vrai qu'en guise de cadeau de mariage, il ne serait nullement inopportun de pardonner à ce garçon, un terrible moment d'errement qui risque de condamner définitivement son âme de conquérant, toujours intacte pour l'instant. Il est clair que le portier Chaouchi n'a plus aujourd'hui aucune chance d'être avec les Verts au prochain Mondial, mais il serait peut-être temps de lui offrir une nouvelle chance. Faouzi Chaouchi est réellement en quête d'une main tendue, car ce garçon a beaucoup plus besoin d'aide désormais.