Le siège de l'Opep à Vienne Youcef Yousfi, ministre de l'Energie et des Mines, qui a indiqué que l'organisation se dirige vers un maintien de sa production ne s'est pas montré inquiet outre mesure à propos du déclin de Hassi R'mel, plus important champ gazier du pays. Les sombres prévisions de l'AIE ne perturbent pas les pays membres de l'organisation des pays exportateurs de pétrole. L'agence internationale de l'énergie pronostique une demande en baisse de 900 000 barils par jour pour le pétrole de l'Opep pour 2014 par rapport à 2013. Le cartel demeure de marbre. Le consensus se dessine autour de la récurrente question du maintien du plafond de la production. Mis à part l'élection d'un nouveau secrétaire général, la 164e réunion ministérielle de l'Opep ne doit donc accoucher d'aucune décision qui puisse chahuter le marché pétrolier. «Il est probable que l'Opep maintienne ses décisions en matière de niveau de production», a déclaré Youcef Yousfi à des journalistes en marge de la cérémonie de signature de contrats portant création de nouvelles sociétés minières publiques. Le marché international «est bien approvisionné... Producteurs et consommateurs sont satisfaits des prix actuels», a-t-il fait remarquer quelques heures avant de s'envoler pour la capitale autrichienne. Le ministre saoudien du Pétrole, dont le pays demeure le chef de file du cartel et premier exportateur mondial de brut, abonde dans le même sens. «Le marché est dans la meilleure situation possible. La demande est excellente, la croissance économique s'améliore» a indiqué lundi dernier Ali Al-Nouaïmi. «Pourquoi voulez-vous que l'Arabie Saoudite abaisse quoi que ce soit?» a-t-il répondu à des journalistes qui le questionnaient sur l'éventualité d'une baisse du plafond de production de l'Opep (fixé à 30 millions de barils par jour depuis le mois de décembre 2011). La conclusion d'un accord sur le programme nucléaire iranien qui doit déboucher à plus ou moins long terme sur une augmentation des exportations pétrolières de la République islamique d'Iran n'inquiète pas trop le ministre saoudien. «La possible augmentation des exportations iraniennes de brut, n'est pas une raison nécessaire pour baisser le plafond puisque la demande est là,» a-t-il argumenté. «L'Iran est un pays membre de l'Opep qui a toujours respecté ses engagements. S'il y a des décisions au niveau de l'organisation de maintenir son niveau de production, je suis persuadé qu'il respectera cette décision», a estimé, de son côté le ministre de l'Energie et des Mines, qui ne s'est pas montré inquiet outre mesure à propos du déclin du champ gazier de Hassi R'mel, dont il a reconnu officiellement une baisse de la production. «Il est naturel que la production des gisements baissent progressivement avec le temps. Mais nous allons utiliser des techniques pour maintenir les niveaux d'extraction», a-t-il affirmé, le 2 décembre, au cours d'une séance de questions orales à l'Assemblée populaire nationale. «Nous sommes dans le même niveau de production que celui réalisé l'année dernière, mais avec une petite diminution de la production de nos partenaires en association qui est justifiée par certains gisements qui sont en déclin», avait confié, à la fin de l'année 2012, le P-DG de Sonatrach, Abdelhamid Zerguine aux journalistes, en marge de sa visite d'inspection du site de la future raffinerie de Tiaret. Le déclin des gisements d'hydrocarbures est donc confirmé et explique en partie la baisse des exportations de ce secteur-clé de l'économie nationale. L'Algérie affiche malgré tout sa sérénité et annonce la construction de plusieurs unités de compression de gaz pour optimiser sa production gazière...