La question fait l'objet de moult tractations entre la tutelle, les syndicats et les parents d'élèves. La date de la tenue de l'examen du Baccalau-réat n'a pas été fixée alors que l'année scolaire 2003-2004 s'apprête à tirer à sa fin. Faisant l'objet de moult tractations et autres rencontres entre la tutelle, les syndicats et les parents d'élèves, la «question qui brûle» continue à susciter l'inquiétude voire l'effroi chez les jeunes lycéens. Affectés, par une grève «lancinante» qui n'a que trop duré, trois mois, ces derniers, devront encore une fois, et à leurs corps défendant, subir une réalité qui, de toute évidence, joue en leur défaveur. Du côté du Conseil des lycées d'Alger (CLA) un des deux syndicats ayant conduit la grève qui a paralysé le secteur durant tout un trimestre, on reste unanime à appeler à l'organisation d'une deuxième session. «Nous devrons donner une deuxième chance aux élèves qui se sont mal préparés pour le brevet» explique pour sa part, Redouane Osmane, le président du CLA. Une rencontre ayant réuni récemment le ministère de l'Education et les directions des wilayas a débouché, selon lui, sur trois propositions relatives à la date du Bac, mais rien, selon M.Osmane, n'a été décidé officiellement. La première idée émane de la tutelle. Elle consiste à tempérer l'inquiétude des parents d'élèves en fixant la tenue de l'examen pour la fin du mois de juin. Une proposition pour laquelle milite le président du CLA mais qu'il conditionne toutefois par l'organisation d'une deuxième session. Le deuxième point traité lors de la même réunion, a trait, d'après notre interlocuteur, à un accord «tacite» qu'aurait passé le département de Benbouzid avec les directions de l'éducation des wilayas pour la programmation de la deuxième session. Un choix sur lequel les pouvoirs publics ne semblent pas portés. Le président du CLA, pour sa part le considère «salutaire» pour l'avenir des élèves du secondaire qui ont, faut-il rappeler, payé le lourd tribut de la grève des trois mois. Persister à organiser le Baccalauréat pour la fin juin reviendrait, aussi, à perturber le cursus des lycéens du sud du pays lesquels poursuivent ordinairement leurs programmes scolaires en raison du faible retentissement de la grève dans cette région du pays. Selon M.Osmane, une réunion aura lieu aujourd'hui entre les enseignants et le ministre de l'Education pour trouver un épilogue à cette question.