L'Algérie qui célébrait ses 50 ans d'indépendance (5 juillet 2012) et l'ANC ses 100 ans d'existence (8 janvier 2012), continuent de travailler en étroite collaboration pour une Afrique pacifique, démocratique et prospère. Les relations entre Mandela et l'Algérie ne se dissocient pas des relations entre l'Algérie et l'Afrique du Sud. Mieux encore, elles ont été construites sur la base de la relation fraternelle entre le chef de l'ANC et l'Algérie à la lutte pour la libération. Car après l'indépendance en 1962 des contacts directs avec Nelson Mandela et Robert Resha, ont été établis entre les chefs de l'ANC et les responsables de l'Algérie. Lorsque les responsables du Mouvement de libération sud-africain visitaient le Mouvement de libération algérien en mars 1962 à Oujda, le chef de l'ANC donnait naissance à une relation qui allait être bâtie sur de bonnes bases. Il faut relever que l'Algérie postcoloniale et son mouvement d'avant la libération, le Front de libération nationale (FLN), ont principalement été en contact avec le Congrès national africain (ANC) et du Congrès panafricaniste (PAC) qui s'était détaché de l'ANC, le 6 avril 1959. Suite à l'interdiction de l'ANC et du PAC, un représentant du même mouvement, Patrick Duncun, a été envoyé à Alger, en 1964. A l'époque, l'Algérie était considérée la terre d'asile des mouvements de libération d'Afrique et d'ailleurs. Ce qui a fait dire au révolutionnaire de Guinée-Bissau, Amilcar Cabral, que l'Algérie était «la Mecque des révolutionnaires». Entre 1963 et 1990, l'Algérie assure une formation militaire aux membres de l'ANC tout en menant une fronde diplomatique contre l'apartheid à l'Organisation de l'Union africaine ainsi qu'à l'ONU. On se souvient que le ministre algérien des Affaires étrangères de l'époque, M.Abdelaziz Bouteflika qui présidait la 29e Assemblée générale des Nations unies en 1974, avait demandé l'exclusion de la délégation de l'Afrique du Sud. La délégation sud-africaine n'y reviendra que sous l'égide de Nelson Mandela, près de 20 ans plus tard. L'Algérie et l'ANC partageaient le même principe, celui de la lutte des pays et des peuples pour leur indépendance. C'est ainsi que l'Algérie et l'Afrique du Sud sous Mandela et ses successeurs, soutenaient l'indépendance du peuple sahraoui et ont été favorables pour le principe de l'autodétermination. L'Algérie qui célébrait ses 50 ans d'indépendance (5 juillet 2012) et l'ANC ses 100 ans d'existence (8 janvier 2012), ce partenariat est au plus haut niveau, du fait que les deux pays continuent de travailler en étroite collaboration pour une Afrique pacifique, démocratique et prospère. En outre, l'Afrique du Sud et l'Algérie travaillent main dans la main pour construire une Union africaine plus forte par ses structures. La lourde contribution de l'Algérie à la lutte des peuples africains pour la liberté et l'indépendance et son engagement de tous les instants pour la disqualification totale de l'apartheid lui valent toujours de profondes sympathies au pays de Nelson Mandela. Le soutien inconditionnel prodigué par la jeune République algérienne à l'ANC durant plus de trois décennies a été déterminant dans l'effondrement du régime raciste des Afrikaners. Pendant leurs mandats respectifs, les présidents Nelson Mandela et Thabo Mbeki ont parfaitement coordonné leurs efforts avec leurs homologues algériens sur tous les dossiers qui intéressent de près ou de loin l'Afrique. Un travail de longue haleine qui s'est soldé par le lancement d'une nouvelle initiative africaine, appelée le Nepad (Nouveau partenariat africain pour le développement). Marchant sur les pas de ses prédécesseurs, Jacob Zuma oeuvre aussi à affermir davantage ce nouveau partenariat pour l'Afrique. Il est clair que l'Afrique du Sud et l'Algérie peuvent aisément constituer un bel exemple d'intégration économique pour l'UA (Union africaine).