De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche Près d'un mois après la rentrée scolaire, les cours peinent à s'effectuer de manière normale au niveau des différents établissements scolaires de la wilaya, en raison du mécontentement des enseignants au sujet de la surcharge des emplois du temps, de la suppression des postes et de l'insatisfaction de plusieurs d'entre eux face à l'opération de mouvement du personnel qui a été opérée pour l'année en cours. L'académie de Bouira occupe l'actualité locale, avec des mouvements de protestation, des pétitions et quelques anomalies qui ont entaché certains examens de recrutement. En effet, mardi dernier, une vingtaine de candidates ayant subi les épreuves du concours pour le recrutement des adjoints d'éducation, se sont rassemblées au niveau du siège de la direction de l'éducation pour crier leur colère à propos des résultats. Ces dernières ont exigé d'être reçues par les responsables du secteur, pour leur faire part «du favoritisme et de la corruption [qui] ont entaché le concours», ont-elles indiqué. Par ailleurs, dans une requête envoyée au wali par le syndicat CNAPEST, dont une copie a été remise à la presse locale, les membres de ce syndicat sont revenus sur des «scandales étouffés par des responsables de l'éducation», citant l'affaire des œuvres sociales bloquées depuis l'année dernière et les irrégularités qui ont été relevées lors de l'examen du bac 2008. Concernant le concours des adjoints de l'éducation qui s'est déroulé le 5 octobre dernier au lycée Sedik Ben Yahia, le même syndicat signale le cas d'un membre influent de l'académie qui s'est rendu, en compagnie de personnes étrangères, au centre d'examen où il a adressé des propos menaçants et autres obscénités à l'encontre du chef du centre chargé de superviser ledit concours, avant de se rendre aux services de l'académie pour «crier sa colère contre des responsables». Pour sa part, la section syndicale du même établissement a dénoncé certains agissements et tentative de malversation et implorent le wali d'ouvrir une enquête sérieuses afin d'extraire le mal au sein d'une institution censée pourtant garantir l'esprit d'égalité des chances et de la compétence. Selon des sources, une commission d'enquête aurait été dépêchée par la wilaya mercredi dernier, pour vérifier les faits relatés par la structure syndicale. Notons par ailleurs que les licenciés qui ont subi le concours de recrutement de professeurs certifiés de l'enseignement fondamental (PCEF) le 29 juillet dernier attendent toujours les listes des admis et s'interrogent sur le sort qui leur est réservé, un mois après la rentrée scolaire.