Birtouta, Ouled Chebel et Tesslala El Merdja sont des communes qui témoignent parfaitement du manque criant d'infrastructures dans ce nouvel Alger où il ne fait pas bon vivre... Le Grand-Alger s'élargit, mais en ville... dortoir! Birtouta, Ouled Chebel et Tesslala El Merdja sont des communes de ce nouvel Alger. Et justement, leurs présidents d'APC sont montés au créneau pour dénoncer ce manque criant d'infrastructures, surtout que leurs communes sont appelées à grandir! «Il faut revoir la politique actuelle du développement local avec l'arrivée de nouvelles populations dans nos communes», ont plaidé les présidents de ces trois APC, lors d'une rencontre avec le wali d'Alger, Abdelkader Zoukh. Cette nouvelle population qui devrait habiter les ensembles urbains actuellement en cours de réalisation, exprimera «fatalement des besoins urgents dans les domaines de l'AEP, les routes, l'éducation, la santé... qu'il faudra satisfaire», ont-ils soutenu. Ils ont ainsi insisté sur le renforcement de la sécurité dans les nouveaux ensembles urbains. Mais aussi sur les infrastructures scolaires «pour répondre à la surcharge des classes», ont-il rétorqué. Ils n'ont pas omis de soulever le problème des loisirs en réclamant de l'aide pour la construction d'infrastructures de loisirs. Le nouveau wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, qui découvre la capitale et ses problèmes, a répondu aux trois présidents d'APC par les montants débloqués en faveur de la circonscription administrative de Birtouta, dont font partie les trois APC. «La circonscription administrative de Birtouta a bénéficié au cours de ces dernières années de plusieurs projets de développement socio-économique dont le coût global est de 200 milliards de dinars», a rappelé le wali d'Alger. Cela avant de souligner que «ces projets portent notamment sur la construction de quelque 6000 logements, la réalisation de nouvelles infrastructures pour l'alimentation en eau potable, pour l'éducation, et les routes». Un rappel de la part du wali qui démontre la faiblesse des plans de développement local pour les communes d'Alger. Car, malgré ces milliards engloutis, il ne fait pas bon vivre dans ces communes. Comme d'ailleurs dans beaucoup de communes d'Alger qui ne disposent pas d'infrastructures élémentaires! Routes en mauvais état, manque d'écoles, de centres de santé, de polycliniques, commissariat de proximité, espaces de loisirs...sont le point commun entre les communes de la wilaya d'Alger. Cela sans parler de la saleté qui y règne! D'ailleurs, à ce propos, le wali d'Alger s'est mis dans une colère noire. «C'est une honte, c'est inacceptable», a-t-il pesté à propos de la situation actuelle en matière de collecte des déchets ménagers dans la capitale et sa banlieue. Il a même préconisé des sanctions à l'encontre des responsables de cette situation. Surtout que celui qu'on surnomme «M.Propre» pour l'embellissement et le nettoyage qu'il a fait dans la wilaya de Sétif, s'est donné comme objectif de rendre à El Bahdja sa blancheur d'antan. Quelques jours après sa nomination, il avait annoncé un «plan Marshall» pour l'embellissement de la capitale et sa banlieue. En effet, la wilaya d'Alger avait lancé, le 9 novembre dernier, une campagne de nettoiement d'envergure dotée d'un budget de 10 milliards de DA pour éliminer 369 décharges sauvages et le nettoiement de l'environnement. Cela avant d'entamer la réalisation de plusieurs autres projets de développement retenus par la wilaya dans différents secteurs. Mais est-ce suffisant pour rattraper le retard accumulé? Wait and see...