Le wali en visite d'inspection Alger la Blanche d'antan est en train de devenir Alger la Noire, en raison de l'insalubrité qui y règne. L'insalubrité et le manque d'hygiène gagnent de plus en plus les quartiers de la wilaya d'Alger. A cet effet, le wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, a sommé les présidents des APC d'établir un plan d'hygiène pour mettre fin à cette situation d'insalubrité démesurée. Par ailleurs, M.Zoukh a affirmé que les moyens matériels et humains arrivent, et ordonné que chaque président d'APC doit mettre en place un plan d'hygiène dans sa commune et suivre quotidiennement son exécution. D'ailleurs, un problème de communication entre les différentes directions de wilaya et les APC a été relevé par le wali d'Alger. Alger la Blanche d'antan, est en train de devenir Alger la noire, de par les sachets en plastique qui jonchent les sols de la capitale, les déchets ménagers, les dépôts d'immondices abandonnées et les bâtiments délabrés. Ce constat amer est le fruit de l'incivisme de certains habitants de la capitale et les différents responsables à qui le wali d'Alger a reproché «de ne pas jouer rôle comme il faut». En effet, l'incivisme bat son plein, les bennes à ordure ont été saccagées et ne disposent plus de couvercle, elles sont pleines à craquer et cela ne dissuade en aucun cas les gens à en rajouter, en jetant, leurs déchets ménagers à même le sol. S'ajoute à cela l'attitude incivile de certains gens qui ne daignent pas se déplacer pour jeter leurs ordures, mais se contentent de les balancer du haut de leurs balcons. Aussi, les canettes de boissons gazeuses et les mégots de cigarettes et les différents emballages sont jetés par terre sans la moindre hésitation. S'ajoute à cela les services de nettoyage et de ramassage des ordures qui ne viennent vider ces bennes que lorsque les ordures débordent, pourrissent, et entraînent la prolifération des cafards et des rats porteurs de virus et de maladies telles la peste, qui mettent la santé des habitants en danger. Un autre problème pressant se fait remarquer, il concerne les gens qui viennent se promener ou visiter la capitale et qui se heurtent à l'absence presque totale de toilettes publiques pour pouvoir se soulager en cas de besoin. Les chances de trouver des toilettes publiques restent minimes. De même, il n'y a pas un quartier dans la capitale où on peut se promener sans que les odeurs nauséabondes ne viennent nous prendre aux narines. Les marchés de proximité contribuent de façon alarmantes à accroître la saleté dans les quartiers en jetant leurs ordures partout. Le manque d'hygiène et l'insalubrité continue de faire main basse sur la capitale, et cela en dépit de la dernière campagne de nettoiement pour laquelle un budget de 10 milliards de DA a été dégagé. Ce phénomène témoigne de la négligence et l'insouciance des citoyens algériens quant à la préservation de leur espace public et leur environnement. Les autorités concernées doivent prendre cette situation au sérieux et en faire une priorité à travers l'élaboration de plans et de mesures coercitives, tels que les amendes pour les auteurs de dégradation ou des attitudes d'incivisme menaçant la propreté des espaces publics, car le meilleur moyen de dissuader les Algériens n'est autre que de s'en prendre à leur portefeuille.