«30% du PIB sont consacrés au volet social» Le Premier ministre rassure sur le fait que l'Algérie ne renoncera jamais aux acquis sociaux de son peuple, quoi qu'il arrive et quelles que soient les circonstances. Stabilité, stabilité et stabilité! Tel est le principal message lancé aux Algériens par le Premier ministre Abdelmalek Sellal lors de sa visite, jeudi dernier, dans la wilaya de Djelfa. «Mayakad- bouche Alikoum (qu'ils ne vous mentent pas), la stabilité est la base de tout développement», a-t-il insisté lors de sa rencontre avec la société civile de cette wilaya. M.Sellal a ainsi soutenu que «l'Algérie jouissait de cette stabilité politique et économique grâce à son peuple et à son chef d'Etat, Abdelaziz Bouteflika». Parmi les éléments qui ont fait que l'Algérie puisse atteindre cette stabilité, est la prise en charge importante du volet social. A ce titre, il soutient que «l'Algérie consacre 30% de son Produit intérieur brut (PIB) pour la prise en charge de ce volet social. Ce qui représente 4800 milliards de DA». Abdelmalek Sellal a cité comme exemple le secteur de la santé où «quelque 3 millions d'Algériens bénéficient de la gratuité des soins à travers la carte chifa, ainsi que le secteur de l'éducation où quelque 8 millions d'élèves sont scolarisés gratuitement de même que 1,4 million d'étudiants suivent un cursus universitaire gratuit». «Rares sont dans le monde des pays qui offrent autant de facilitations sociales à leurs citoyens», fait-il savoir d'un air des plus heureux. Ce réquisitoire du Premier ministre est d'après ces dires, une réponse à «certaines personnes qui s'interrogent où va l'argent du pétrole et du gaz et des pays qui reprochent à l'Algérie de gaspiller ses richesses». A ces mêmes personnes, M. Sellal réplique que l'Algérie ne renoncera jamais aux acquis sociaux de son peuple, quoi qu'il arrive et quelles que soient les circonstances. «La politique algérienne s'est consacrée, depuis l'indépendance, à la promotion du volet social et au bien-être du citoyen et l'Algérie ne renoncera jamais à cette politique», a t-il rassuré. Il a aussi tenu à souligner la transparence avec laquelle se faisait la répartition des ressources financières en Algérie. «Hna maandna, mandargou (nous n'avons rien à cacher)», réplique-t-il. «Cela se fait sous les yeux d'organisations internationales, telles que la Banque mondiale et le FMI qui contrôlent tous nos bilans», précise-t-il. Les premières mesures contre la bureaucratie adoptées Abdelmalek Sellal est toutefois conscient que tout n'est pas rose, malgré toutes ses réalisations. Ses pensées sont dirigées vers un «virus», qu'il a mis dans sa ligne de mire depuis sa nomination à la tête du gouvernement, à savoir la bureaucratie. «Elle a détruit le pays», crie t-il. «C'est elle qui a fait naître la corruption. Et c'est aussi à cause d'elle que le peuple a perdu confiance en son administration», estime-t-il. Alors, il a décidé de combattre ce fléau. Tout d'abord par la mise en place d'un ministère qui y est consacré spécialement, à savoir celui chargé de la Réforme du service public, dirigé par Mohamed El Ghazi. Les premiers résultats de ce département n'ont pas tardé à se faire sentir. Le projet de prolongation de la durée de validité du passeport, de l'acte de naissance, ainsi que l'allégement de certains dossiers a officiellement été adopté. «Hier, (mercredi, ndlr) lors de la réunion du gouvernement nous avons examiné et adopté les réformes concernant la validité du passeport qui passe de 5 à 10 ans», a annoncé le Premier ministre en précisant que le dossier relatif à l'attribution de ce passeport connaîtra pour sa part un allégement. Cette prolongation de durée du passeport concernera les citoyens âgés de plus de 19 ans. Le Premier ministre a aussi annoncé l'adoption du projet de prolongation de la durée de validité de l'acte de naissance, également, à 10 ans. Tout comme l'allégement du dossier pour l'obtention du certificat de nationalité qui, dit-il, se fera «uniquement avec la présentation de la carte d'identité au niveau des services de justice du pays». Sellal qui promet d'autres allégements, se dit heureux par ces mesures «qui éviteront aux citoyens le calvaire des allées et venues au niveau des administrations». Djelfa aura donc permis au Premier ministre de faire un petit bilan de ce que le pays a offert aux citoyens, tout en leur annonçant ses décisions pour leur faciliter la vie. Un petit air de «campagne»... Sellal s'arrête pour écouter des manifestants Dans la vie, il y a des choses qui ne changent pas. Parmi elles, la proximité de Abdelmalek Sellal avec le peuple. Malgré ses fonctions de Premier ministre. Malgré les interdictions sécuritaire et protocolaire, Sellal prend encore son temps pour écouter les doléances de la population lors de ses visites sur le terrain, cela en plus de ses rencontres avec la société civile. Cela a encore été le cas ce jeudi à Djelfa, où des manifestants l'ont interpellé à chacune de ses étapes «djelfaouies». Même si l'une de ces manifestations a failli dégénérer où des jeunes surexistés l'attendaient, Sellal s'est dirigé vers eux avec sang-froid et a demandé à ce que deux représentants viennent lui parler. Ce qui a été fait, il lui ont exposé leurs problèmes qui tournent autour de la connection au réseau électrique et certains problèmes de logement. Après de brèves discussions, le Premier ministre leur a promis de régler le problème en instruisant sur place le wali sur ces dossiers. Ce qui a rassuré cette population en détresse. Il s'agit de l'enveloppe complémentaire 35,847 milliards pour Djelfa Une enveloppe complémentaire de 35,847 milliards de dinars a été octroyée à la wilaya de Djelfa, a annonce jeudi le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, à l'issue de sa visite de travail et d'inspection dans cette wilaya. Cette enveloppe est destinée à financer plusieurs projets de développement dans les secteurs de l'habitat, des travaux publics, de l'agriculture, de l'industrie et du tourisme, de l'éducation et de la jeunesse et des sports, a expliqué M.Sellal, à l'issue de sa rencontre avec les autorités locales et les représentants de la société civile.