Alors que l'Agence nationale de l'amélioration et du développement du logement (Aadl) procédait à l'actualisation des dossiers des souscripteurs de 2001 et 2002, l'Entreprise nationale de la promotion immobilière (Enpi, ex- Eplf) nouvellement installée, ouvrait les inscriptions au programme logement promotionnel public (LPP), ce, depuis juillet 2013. Reçus au journal L'Expression, un groupe de ces anciens souscripteurs ont expliqué leur désarroi devant une mesure «injuste», disent-ils, qui leur est imposée par l'Enpi. Qu'à cela ne tienne, se félicitent-ils, cette nouvelle institution est une heureuse initiative pour la promotion du logement en Algérie. Mais là où le bât blesse, c'est que ces souscripteurs Aadl de 2001/2002 ont été «effacés» de la liste chronologique des demandeurs pour se retrouver contraints de «renouveler» leur demande de logement déposée il y a douze ans de çà auprès de l'Aadl. Du coup, ces «premiers demandeurs» se retrouvent injustement, disent-ils, en fin de liste, chronologiquement parlant, des futurs acquéreurs de logements LPP. Dans une lettre récente (18/12/13) adressée au directeur général de l'Enpi, ces souscripteurs protestataires s'expliquent. Leurs revenus se situent actuellement entre six et 12 fois le Snmg et ont été dès le début proposés à la formule LPP, avant même que l'Enpi n'entame les inscriptions. Selon leurs dires, ils ont été exclus de l'Aadl en septembre 2012 sans compensation immédiate, mais orientés sur le programme LPP versé aujourd'hui vers l'Enpi. Selon la promesse du ministre, rappellent-ils, ils sont prioritaires et demandent instamment donc «la priorité pour l'acquisition et la distribution de logements face aux nouvelles demandes LPP enregistrées depuis juillet 2013» et que soit «respecté l'ordre chronologique des dépôts des dossiers qui datent pour ce qui les concerne de l'an 2001/2002.» Ces anciens souscripteurs demandent par ailleurs que soit pris en considération le cas des retraités dont nombre d'entre - eux ne l'était pas en 2001/2002. Ils demandent également que soit revue à la baisse la bonification du taux d'intérêt. Las d'être ballottés ente le ministère et autres institutions, ils adressent un appel au ministre de l'Habitat e de l'Urbanisme pour réagir en leur faveur devant ce qu'ils appellent une «injustice qui perdure depuis douze longues années». Des célibataires, candidats, devenus aujourd'hui pères et mères, des travailleurs actifs partis en retraite, des espoirs commués en désespoir...trop c'est trop!