Les tentatives de reddition de ces éléments armés, précisent les mêmes courses, ont été entreprises avant l'élection présidentielle. Des sources sécuritaires très au fait de la lutte antisubversive, nous ont confié que plusieurs terroristes appartenant au Gspc auraient, au cours de ces derniers mois, pris contact avec des officiers de l'ANP, pour, affirment nos sources, se «rendre». Il s'agirait, selon toute vraisemblance, des groupes agissant sous la férule du tristement célèbre Hassan Hattab, au niveau des wilayas du centre et de l'ouest du pays. Les tentatives de reddition de ces éléments armés, précisent les mêmes sourses, ont été entreprises avant l'élection présidentielle. Des contacts entre la horde sauvage et les forces de lutte antiterroriste seraient toujours en cours. Dans ce même contexte, les mêmes sources ont tenu à rappeler que le sinistre Hassan Hattab, émir national du Gspc, ainsi que ses adjoints Zarabib Elyès, Hacène Tewfik, émir de katibet Essuna, accompagnés de cinq autres éléments, auraient tenté, au cours du mois de juin 2002, de négocier leur reddition. Les mêmes sources ajoutent, à ce sujet, qu'après avoir trompé son entourage immédiat et ses principaux lieutenants, Hattab aurait tenté de prendre attache avec un ancien officier de l'ALN (patriote) par le biais d'un chef de douar pour lui demander de servir d'intermédiaire. Cependant, Hattab a essuyé un refus catégorique. C'est ainsi qu'il fit enlever le fils de l'ex-officier pour le forcer à accepter sa demande. Face à cette menace, le patriote était contraint de répondre favorablement à la demande du terroriste Hattab. La réponse de l'ANP fut claire, nette et précise : «Cette reddition ne serait acceptée que s'il se rendait avec ses 300 comparses» et sans conditions. Car, précisent nos sources, Hattab et ses acolytes avaient réclamé l'immunité et l'absolution totale de leurs crimes, la protection des services de sécurité, enfin, ils ont réclamé le refuge en Europe. Devant cette outrecuidance, la réponse de l'ANP a été ferme et catégorique. La tentative de reddition de Hattab est venue, selon nos sources, suite à son «divorce» avec Abderezzak El-Para. Ce dernier s'était décerné le nom de chef suprême du Gspc et s'est réfugié avec ses complices dans les maquis de Khenchela, Tébessa et Batna où il a organisé plusieurs attentats contre les services de sécurité. Pas moins de 45 soldats ont été assassinés à Tébessa en 2003, dans une embuscade. Pris en chasse par les forces spéciales, le sinistre Abderezzak El-Para s'est ensuite retranché dans le sud du pays où il avait pris en otage 32 touristes européens, dont la moitié a été libérée grâce à une opération surprise de l'ANP. Par ailleurs, s'agissant du Gspd qui a été créé par Saouane à l'ouest du pays, nos sources confirment que cette organisation a été atomisée, après que Saouane aurait été donné pour mort en septembre 2003, suite à des complications d'ordre sanitaire. Ayant pris la tête de cette organisation, Salim El Afghani, bras droit de Saouane, aurait rejoint Mokhtar Benmokhtar avec quelques autres terroristes au Sud et s'adonnerait à la contrebande. Les autres éléments, pour la plupart, auraient quitté le territoire algérien, soit pour se rendre au Maroc, soit pour rejoindre le groupe d'Abderezzak El-Para au Mali. En tout état de cause, Hassan Hattab et son organisation criminelle se sont condamnés. Les redditions, les guerres autour du partage du butin ont réduit à néant l'organisation terroriste. Il en est ainsi à l'est, à l'ouest et au sud du pays où Mokhtar Benmokhtar contrôle la contrebande impliquée dans plusieurs trafics.