La fin de l'année s'annonce bouleversante sur le plan politique. La réunion du Conseil des ministres prévue lundi prochain prendra, probablement, un autre cachet. Ce rendez-vous traditionnel qui est destiné juste à accomplir une formalité pourrait être décisif. En plus de la signature de la loi de finances 2014, la réunion devrait plancher sur un sujet capital qui tient en suspense toute la classe politique. Le projet de révision de la Constitution, dernière étape du processus des réformes politiques lancé en 2011, verra finalement le jour. Des sources proches indiquent que ce dossier sera au menu du Conseil des ministres que présidera le chef de l'Etat le 30 décembre prochain. «C'est la dernière réunion avant la convocation du corps électoral le 9 janvier prochain», soutient notre source. Effectivement, le timing est trop serré. La réunion du Conseil des ministres constitue une opportunité pour sceller les deux grands dossiers politiques. Notre source souligne que ce projet prendra la part du lion dans ce dernier Conseil des ministres de l'année 2013. Les membres du gouvernement seront ainsi invités à découvrir et examiner le contenu de la future loi fondamentale. Remis au président de la République depuis plusieurs mois, aucune informatioin n'a filtré sur le contenu de ce projet. La Commission nationale chargée de la révision de la Constitution, composée de cinq juristes, a fait son travail dans la discrétion totale. Les observateurs de la scène politique estiment qu'en réservant ce projet pour la fin de l'année, le Président veut honorer ses engagements pris lors de son discours à la nation en avril 2011. En tout cas, pour eux, la réunion du Conseil des ministres va trancher cette question qui a laissé toute la classe politique sur sa faim. Ces derniers pensent que cette réunion va éclairer l'opinion publique et mettre fin au flou qui règne sur la scène politique. L'examen du projet en Conseil des ministres traduit clairement qu'il sera soumis au Parlement avec les deux Chambres réunies au courant du mois de janvier prochain. Les observateurs de la scène politique soulignent que même si le projet ne sera pas examiné lors de cette réunion, il n'en demeure pas moins que cela apportera une réponse à la question qui taraude sans cesse les partis, à savoir la révision de la Constitution interviendra avant ou après? Cette question a divisé la classe politique en deux. Alors que certains appellent à sa révision avant la présidentielle, d'autres plaident pour son report. Le secrétaire général du FLN a appelé, samedi dernier à partir de Batna, à la révision en urgence de la Constitution. «Afin de construire un Etat moderne et démocratique qui consacre la séparation des pouvoirs, nous sommes convaincus que la révision de la Constitution est devenue une obligation politique», a-t-il martelé devant les militants. M.Saâdani soutient que cette Constitution doit être en adéquation avec les changements actuels dans le pays. Il y a lieu de rappeler que la dernière réunion du Conseil des ministres remonte au 29 septembre lors de laquelle sept projets de textes législatifs ont été examinés et approuvés, dont le projet de la loi de finances 2014. En raison de l'état de santé du chef de l'Etat et son hospitalisation en France, le Conseil des ministres ne s'est réuni que deux fois en 2013.