«Afin d'éviter tout dérapage dans les discours, il faut mettre une petite pierre dans la bouche pour éviter de dire des bêtises», disait Hadj Akhamoukh. Légende de la population touarègue en particulier et de toute l'Algérie en générale, le défunt Hadj Moussa Akhamoukh résume toute la philosophie du peuple algérien à travers son attachement aux valeurs du nationalisme au sens propre du mot. Célébrant le 7e anniversaire de sa disparition, les valeurs du sénateur Hadj Akhamoukh, amenokal des Touareg à Tamanrasset devront être étudiées et enseignées à l'école algérienne, a-t-on souligné hier, lors de la prise de parole des différents témoignages à la mémoire de cet inoubliable militant de la cause nationale. «Afin d'éviter tout dérapage dans les discours, il faut mettre une petite pierre dans la bouche, pour rappeler sa propre responsabilité devant la conscience du peuple», disait Hadj Akhamoukh, sénateur, qui a préféré le statut de citoyen touareg et algérien, au-dessus de tout poste aux dépens de l'unité territoriale, a rapporté Mokhtar Amoud, P/APW de Tamanrasset et qui était très proche du défunt. Pour cela, nous n'allons pas nous taire contre le dérapage d'un organisateur qui nous a reproché de «ne pas citer son association» qui n'est autre que Machaâl Echahid, alors que le devoir de mémoire et de conscience envers l'histoire doit être au-dessus de tout intérêt personnel et partisan. Pas de polémique. C'est clair, net et précis. «Chacun fait son travail et assume son devoir de mémoire sans complaisance aucune». Ce sont là, les messages du défunt Moussa Akhamoukh qui a été honoré au même titre que le défunt architecte de la Révolution, Abane Ramdane, hier à l'hôtel Essafir, en présence de Mohamed, fils de Moussa Akhamoukh, et Ali Abane, membre de la famille Abane Ramdane qui ont été honorés. Homme de sagesse philosophique aux grandes valeurs nationalistes qui tient à son identité originale quelle que soit l'offre et tout en étant ouvert sur les autres, Moussa Akhamoukh envoyait des lettres en langue amazighe tifinaghe au Hoggar, Tassili, Tamanrasset et toute la région du Sud, afin de mobiliser le peuple contre le colonialisme français, tout en rejetant toute proposition de négociation coloniale ou autre aux dépens de l'unité nationale. Au sujet du poste de sénateur qu'il a occupé, Moussa Akhamoukh se confie à un des proches touaregs. «J'occupe le siège juste pour marquer la présence des Touareg en tant qu'élément de l'unité nationale et assurer l'harmonie et la stabilité du pays», disait-il au député de amanrasset. Inculquant une culture d'attachement aux valeurs ancestrales et nationales dans toutes leurs dimensions, le défunt Akhamoukh a pris une responsabilité morale depuis son élection au point de sensibiliser les propres membres de la famille et les Touareg, de tenir compte beaucoup plus des valeurs qui unissent le peuple qu'à soi-même en tant que personne humaine éphémère. Baptisant la chambre 347 au nom de Moussa Akhamoukh à l'hôtel Essafir, en guise de reconnaissance et respect à sa mémoire. Une chambre qu'il avait pour habitude d'occuper durant tous ses séjours à Alger. Ce geste symbolique devra être suivi non seulement d'une simple chambre d'hôtel, mais d'un établissement universitaire et plus si l'on veut mettre en valeur les symboles du nationalisme algérien. Attachés aux valeurs ancestrales, les Touareg algériens sont fidèles à la mémoire de leurs aînés quels que soient les orages. Bravo frères et amis du grand Sud algérien. Bonne année 2014 et assegasse amegaz Yennayer prochain.