«L'objet de la guerre n'est pas de mourir pour son pays, mais de faire en sorte que le salaud d'en face meurt pour le sien.» Général George Patton Depuis quelques années, le cinéma iranien s'est spécialisé dans les films religieux mais surtout historiques. Les films de guerre n'étaient jusque-là, pas la spécialité du cinéma iranien, qui a tout de même vécu une guerre atroce contre son voisin irakien. Et pourtant, l'Iran vient de produire un film de guerre qui risque de déranger Israël. Son titre 33 jours. C'est le réalisateur iranien, Jamel Shorja, qui a dévoilé l'information du projet 33 jours, qui revient sur l'anniversaire de l'offensive israélienne sur le Liban. Il a été produit par Mahdi Hamauoun Far. Ce film est diffusé actuellement dans les cinémas libanais en langue arabe (version originale) et va également être diffusé prochainement en Syrie, en Egypte et dans d'autres pays comme l'Iran. Le film relate les événements qui se sont déroulés en août 2006, lors de l'offensive de l'entité sioniste contre le Liban. Le film rapporte donc des faits véridiques qui se sont produits durant ces 33 jours et l'acharnement de l'armée d'occupation sioniste israélienne à vouloir faire tomber la résistance qu'elle a été incapable de faire plier malgré tout le déploiement de son arsenal militaire. Ces événements marquèrent de manière indélébile la noble conscience de la population libanaise et renforcèrent le sentiment et le désir de protéger la nation libanaise souveraine. Parmi les acteurs qui participent à ce long métrage, on retrouve des talents comme la star du cinéma libanais Pierre Daghr, qui joua dans plusieurs feuilletons historiques dont celui réalisé sur l'invasion américaine en Irak. Mais aussi Bassem Moghniya, Yucef el-Khal, Carmen Lops, Nessrine Tafsh, Kinda Aloush et Daryne Hamza. C'est le plus important film sur la guerre au Moyen-Orient produit par la société El-Farabi qui travaille dans le cinéma iranien et a participé à la réalisation du film avec l'aide du gouvernement libanais. Le film a été présenté au 30e Festival Fadjr à Téhéran. Sa particularité, c'est que le réalisateur a mis en scène et même parfois en vedette, l'armée israélienne Tsahal. Le seul handicap de ce film de grande facture, c'est l'armement utilisé pour les scènes de combat. Ainsi la production n'a pas pu trouver des chars Merkava (char à chevaux en hébreu), le principal char de combat d'Israël et qui a été largement utilisé dans la guerre au Liban. La production a essayé de trouver des chars qui leur ressemblent mais n'avaient pas la même envergure militaire. Le film reste une vision prolibanaise du conflit et qui a consacré la non-victoire d'Israël sur le plus petit territoire dans la région du Sham après la Palestine. [email protected]