Le film de Majed Neisi, réalisateur iranien, raconte l'histoire d'un couple libanais qui s'est «réapproprié» sa terre après la guerre des 33 jours. J'ai été impressionné par l'engouement du public algérien pour mon film et le cinéma de façon générale. C'est un public connaisseur et les débats l'ont prouvé. Mes messages sont passés et j'en suis heureux», a déclaré, mercredi dernier, le réalisateur iranien, Majed Neisi, à l'issue de la projection de son court métrage Orange Bombs (Bombhaye Porteghali), une programmation entrant dans le cadre de «Tlemcen, capitale de la culture islamique». En fait, c'est l'histoire d'un couple libanais qui s'est «réapproprié» sa terre après la guerre des 33 jours, une guerre où le sud du Liban (dans la région de Sofar, précisément) a été lâchement agressé par l'armée sioniste. Un récit passionnant : les hostilités se terminent avec toutes les conséquences que l'on sait, au sortir d'une guerre. Le temps est alors à la cueillette des oranges. Cependant, les vergers pullulent de bombes antipersonnels. Les démineurs de l'ONU étant trop longs à venir, il a bien fallu que Zeinab et Habib, la soixantaine, courageux, et en dépit du danger, se mettent à récolter et à désamorcer les bombes. Leur sourire, à la fin, est la preuve de leur réussite mais aussi et surtout une victoire sur la mort. Un véritable exemple de courage, d'espoir et d'amour.Un film humain qui a eu un grand succès dans tous les pays où il été projeté, notamment aux Etats-Unis, en France et en Hollande…Sortie en 2008, cette production n'a pas laissé indifférents les cinéphiles et autres critiques du 7e art, tant Majed Neisi a su raconter avec talent le drame d'un peuple soumis, quasiment depuis sa création, aux guerres fratricides et aux agressions sionistes de son voisin israélien…