Le phénomène prend des proportions alarmantes, on dénombre pratiquement chaque jour un décès dû à ce gaz toxique. L'année commence mal. Le monoxyde de carbone fait des ravages et frappe de plus en plus fort. Depuis le début de l'année, on dénombre déjà 14 décès dus à ce gaz toxique. Le premier décès de l'année a été observé au niveau de la commune de M'daourouche dans la wilaya de Souk Ahras, où un père et son enfant ont trouvé la mort après l'inhalation de ce gaz toxique qui émanait d'une «tabouna» qu'ils utilisaient comme moyen de chauffage à l'intérieur du centre de facilitation professionnelle de la cité Moussa-Lahouasnia. Du côté de la wilaya de Bordj Bou Arréridj, quatre personnes sont décédées dans la commune de Tassameurt, il s'agit de deux femmes et deux hommes, tous issus d'une même famille, qui ont inhalé ce gaz provenant d'un appareil de chauffage défectueux. A Sétif, trois personnes ont péri. Le premier accident est survenu à la cité El Hidab, occasionnant la mort de deux enfants dont l'âge ne dépasse pas huit ans. Toutefois les parents qui présentaient des signes de début d'asphyxie par le monoxyde de carbone ont été secourus à temps par les éléments de la Protection civile. Le deuxième accident similaire s'est produit à la cité des 750 Logements, entraînant la mort d'une autre personne âgée de 39 ans après avoir inhalé le gaz toxique provenant d'un appareil de chauffage. A Mila, c'est toute une famille composée de trois personnes qui a été décimée, suite à l'inhalation du monoxyde de carbone provenant une fois encore d'un appareil de chauffage défectueux. Une autre personne a trouvé la mort par asphyxie au niveau de la commune de Mendès dans la wilaya de Relizane, la victime, un veilleur de nuit d'une école primaire a inhalé le gaz qui émanait d'un appareil de chauffage qu'il utilisait pour se réchauffer la nuit. Dans la wilaya de Relizane, à elle seule, 25 personnes ont été secourues. A Chlef, précisément la commune de Sobha, un autre décès par asphyxie par le CO2 émanant d'un chauffe-bain à l'intérieur d'une habitation a été déploré par les éléments de la Protection civile. Au cours de ces dernières années, ce phénomène a pris des proportions alarmantes. Ainsi, pratiquement chaque jour on entend parler de décès par asphyxie. Ainsi, en Algérie, il y a chaque année au moins 200 décès par asphyxie au monoxyde de carbone selon les chiffres officiels. Plusieurs familles ont été endeuillées par ce gaz «tueur». Les chiffres devraient être largement revus à la hausse avec ces 14 décès de début d'année. Les appareils de chauffage défectueux pointés du doigt seraient la cause principale de ces morts tragiques, ajouté à cela, le manque d'aération. Toutefois, ce problème concerne tout le gouvernement et non pas seulement le ministère du Commerce qui a promulgué plusieurs décrets pour l'information du consommateur sur le type d'appareils mis sur le marché. Tant que les appareils contrefaits, qui ne répondent nullement aux normes de sécurité envahissent nos marchés, et tant que les consignes de sécurité ne sont pas respectées, le monoxyde de carbone continuera à tuer.