Le Conseil de sécurité a exprimé vendredi soir sa préoccupation des récents actes de violences survenus dans les villes de Ramadi et de Fallouja dans la province d'Al-Anbar en Irak et condamné les attaques perpétrées par le groupe «Etat islamique en Irak et au Levant» (EIIL), une branche d'Al Qaîda. Par ailleurs, le Conseil a exhorté le peuple irakien, notamment les tribus, les autorités locales et les forces de sécurité irakiennes dans la province d'Al-Anbar, «de poursuivre, d'élargir et de renforcer leur coopération en matière de lutte contre la violence et la terreur» et souligné l'importance que revêtent la poursuite du dialogue national et le maintien de l'unité du pays. L'organe de décision de l'ONU a exprimé son soutien aux efforts que le gouvernement irakien continue de déployer pour répondre aux besoins en matière de sécurité de la population. A cet égard, il a salué l'action des forces de sécurité et de police irakiennes, dont les membres sont ciblés et tués lors d'attaques perpétrées par les terroristes. En outre, le Conseil s'est félicité que le gouvernement irakien se soit engagé à protéger la population civile à Fallouja et ailleurs et à lui fournir des secours humanitaires et l'a encouragée à continuer d'oeuvrer de concert avec la Mission d'assistance des Nations Unies pour l'Irak (Manui) et les organismes d'aide humanitaire pour en assurer l'acheminement, ont affirmé les membres du Conseil dans la déclaration. Aussi, le Conseil a souligné l'importance cruciale que revêtent la poursuite du dialogue national et la préservation de l'unité du pays, le déroulement d'un processus politique sans exclusive, la tenue d'élections libres et régulières en avril 2014 et le droit de manifester pacifiquement comme le garantit la Constitution irakienne. Il estime cela indispensable à l'adoption d'une position nationale commune contre le terrorisme et à la sécurité à long terme de l'Irak. Le Conseil a réaffirmé que les auteurs, organisateurs et commanditaires de ces actes de terrorisme et ceux qui les ont financés doivent être traduits en justice, et a demandé instamment à tous les pays, conformément aux obligations qui leur incombent en vertu du droit international et ses résolutions, de coopérer activement avec les autorités irakiennes à cette fin. Les 15 membres du Conseil ont également rappelé que I'EIIL est assujetti à l'embargo sur les armes et au gel d'avoirs et insistes sur l'importance de la mise en oeuvre rapide et effective de ces mesures. Réaffirmant son soutien en faveur de l'indépendance, de la souveraineté, de l'unité et de l'intégrité territoriale de l'Irak, il a réitéré qu'aucun acte terroriste ne doit infléchir la poursuite de la paix, de la démocratie et de la reconstruction dans ce pays.