Elles ont été enregistrées à Jijel et des pourparlers sont en cours à Skikda, Relizane et El Bayadh. Comme nous l'avons signalé dans nos précédentes éditions, les redditions se multiplient dans de nombreuses régions du pays. Alors que 26 terroristes appartenant au GIA ont levé le drapeau blanc à Texena, daïra d'El Aouana et à Mouzina, commune de Sidi Maârouf, dans la wilaya de Jijel, des pourparlers sont actuellement en cours à Skikda, Relizane et El Bayadh pour la reddition de 178 éléments du Gspc, GIA, Katibet El Farouk et le HDS, a-t-on appris jeudi, auprès de sources très au fait de la situation sécuritaire. En effet, 26 terroristes du GIA viennent de déposer de façon définitive les armes à Texena et Mouzina, wilaya de Jijel. Connue pour ses denses maquis, Texena a été le fief d'un ex-gendarme, chef d'un groupe terroriste, notoirement connu. Ce dernier refuse, selon nos sources, de se rendre, de crainte d'être jugé pour ses nombreux actes terroristes, commis entre 1993 et 2001. Toujours dans la wilaya de Jijel, nos sources nous ont confié que des pourparlers étaient en cours avec la participation des parents des terroristes originaires de cette région. Il s'agit de 65 individus du GIA dont la reddition est attendue incessamment. Cependant, il est à souligner que le tristement célèbre Salah Zelbah, alias El Boulagré, pose problème. Il craint pour sa personne et pour son égorgeur attitré, compte tenu que ce dernier a exécuté pas moins d'une douzaine de jeunes du service national. Ces assassinats ont été commis à Ouled Chebaena, commune de Belhadef, distante de 40 km du chef-lieu de la wilaya de Jijel. A Skikda, ils sont 53 terroristes du Gspc, à faire savoir leur volonté de se rendre. Il s'agit des groupes activant dans les maquis de Essayeh, Hadj Ali, El Boutha, Oum Eddour, Safsaf, massif de Bissi et Zerobza relevant des daïras de Aïn Kechna, Tamalous et Collo, situées respectivement à 70, 30 et 60 km de la wilaya de Skikda. Sur les 53 terroristes, 33 activaient sous les ordres de l'émir Berrouche Tayeb, ex-élément du GIA, ayant rallié le GSPC de Hassène Hattab. Nos sources ont souligné, là aussi, que les parents de ces 33 terroristes ont dû intervenir pour les convaincre de déposer les armes. On croit savoir que ces éléments ne seraient pas directement responsables de graves crimes, même du temps de Zitouni et de Zouabri. Par ailleurs, ajoutent les mêmes sources, des redditions attendues à Boumerdès ont été compromises par la réaction des irréductibles qui n'ont pas hésité à assassiner des militaires, la semaine dernière en faisant sauter des mines actionnées à distance. Toujours dans le même contexte, il y a lieu de souligner que le sinistre Sahraoui Nabil, proclamé émir national du Gspc s'oppose, quant à lui, à toute reddition, contrairement à Hassen Hattab qui avait négocié sa reddition en 2002, affirme-t-on de bonnes sources. En effet, débarrassé d'Okacha, Abderrazak El Para et apparemment mis à l'écart avec quelques fidèles, Hattab serait prêt à déposer les armes. De même que la majorité de Katibet El Farouk, composée de 35 terroristes. De sources concordantes, on apprend aussi que 25 terroristes, agissant entre la forêt de Timixi à Relizane et les monts de Stamboul, auraient fait connaître leur intention de se rendre avec la garantie qu'ils seraient épargnés. Spécialisés dans le racket et le vol de bétail, ovin et bovin, ces 25 terroristes appartiendraient au HDS (Houmet daoua salafia). Ainsi, en plus des 26 terroristes qui se sont rendus à Jijel, ils sont au total 178 qui auraient l'intention de se rendre, avec toutefois des réserves au sujet de certains irréductibles positionnés également dans les maquis de Jijel. D'autres groupes, notamment à Jeneyène Bourzgua «haut lieu» du terrorisme, dans la daïra de Aïn Safra, wilaya d'El Bayadh, auraient pris contact avec les services de sécurité dans l'intention de lever le drapeau blanc. Selon nos sources, leur nombre varie entre 25 et 40 terroristes. Ils appartiennent, selon toute vraisemblance, à des organisations salafistes. Ils seraient des vétérans qui ont fait l'Afghanistan et la Bosnie. Ils ont pris les armes contre l'Etat en 1993. Parmi eux, il y aurait trois émirs dont les noms ne nous ont pas été communiqués. Rappelons, néanmoins, que cette région était le centre d'activités terroristes d'un certain El Bouchi, originaire de Béchar, l'un des auteurs du massacre des 33 automobilistes en 2000, à Beni Ounif. Ce fut aussi le fief de Saïd Mekhloufi. Sous toute réserve, nos sources ont avancé que certaines forces occultes, activaient dans le sens de l'échec des pourparlers du fait qu'elles touchent à leurs intérêts!