Des négociations sont actuellement en cours et les terroristes ne tarderaient pas à lever le drapeau blanc. Selon des sources sécuritaires chargées de la lutte antiterroriste, pas moins de 85 terroristes du GIA et du Gspc sont sur le point de déposer les armes. Encerclés depuis plusieurs jours, ces groupes sont positionnés à Ziama Mansouriah, Bordj T'har, DjinDjin-Eraguène dans la wilaya de Jijel. Les mêmes sources confirment que les criminels agissant sous la coupe du tristement célèbre Salah Zelbah alias El Balafé, sont parmi les repentis potentiels. Rappelons que ce sinistre émir a réussi à prendre la fuite, alors que son groupe a subi de sérieuses pertes, lors de la dernière opération de ratissage, déclenchée depuis plus d'une vingtaine de jours. Salah Zalbah condamné à perpétuité par contumace par le tribunal criminel de Constantine, était à la tête de katibet Etouhid, constituée des desperados de l'AIS, comptant quelque 20 éléments. Cette mission est d'autant plus importante que l'ANP a mis le paquet en déployant de grands moyens appuyés par d'autres corps de sécurité, dirigés par le général-major Saïd Bey. Des négociations sont actuellement en cours et les terroristes ne tarderaient pas à lever le drapeau blanc, affirme-t-on. Cependant, les officiers chargés de cette mission n'écartent pas l'éventualité d'un accrochage, fort probable, en cas d'échec des négociations en cours. Nos sources tiennent à préciser que le groupe du GIA, composé de 40 terroristes sont dirigés par un ex-gendarme, dont l'identité ne nous a pas été dévoilée. Il avait rallié le GIA sous la coupe de Antar Zouabri, avant sa neutralisation en février 2002 à Boufarik, wilaya de Blida. Par ailleurs, l'information concernant la reddition de 30 terroristes du Gspc terrés dans la forêt de Ramka à Relizane, nous a été formellement confirmée par les mêmes sources. Ce groupe, affirme-t-on, est entré en contact avec l'armée, jeudi dernier, soit une semaine après l'élection présidentielle. D'un autre côté, on a appris qu'une opération de ratissage est actuellement en cours dans cette même région. Ce lieu, indiquent les mêmes sources, a été dominé par un groupe salafiste, HDS (Hommet adaâoua assalafia) créé et dirigé par Salim El Afghani, avant de rejoindre Abderrazek El-Para au Sud. Toujours dans le même contexte, des sources concordantes nous ont certifié que des groupes du Gspc tentent de prendre contact avec les services de sécurité, avant et après l'élection du 8 avril, pour déposer les armes. Ceux-ci sont terrés dans les maquis de Boumerdès. Ces mêmes sources n'ont pas donné de détails sur l'évolution des négociations qui relèvent également que les forces de la lutte antisubversive ont réalisé des résultats qualifiés de très intéressants à l'occasion des opérations de ratissage déclenchées avant l'élection présidentielle du 8 avril 2004.