Cette opération a été minutieusement préparée et organisée par les officiers de l'ANP. Un sacré coup vient d'être porté à l'organisation criminelle appelée le Gspc présumée branche d'Al Qaîda au Maghreb, suite à l'opération de reddition d'un important groupe terroriste composé de plusieurs éléments dont pas moins de sept émirs, qui se prépare à l'est du pays, plus exactement au lieu-dit Tarchawine, relevant de la commune de Taxlent, daïra de Si Slimane dans la wilaya de Batna. En effet, des pourparlers menés dans la plus grande discrétion entre les potentiels repentis et les forces de sécurité chargées de la lutte antiterroriste par le biais des familles ont finalement abouti. Pour ainsi dire, le groupe en question a déjà fait usage du drapeau blanc, ont témoigné des sources locales et leur reddition de façon définitive n'est qu'une question d'heures, ont souligné des sources très au fait du traitement sécuritaire. Cette opération est la plus importante depuis 2006. Elle a été minutieusement préparée et a été possible grâce à des officiers supérieurs de l'Armée nationale populaire dont l'expérience dans la lutte antisubversive est incontestable puisqu'ils ont usé de tout leur talent et diplomatie pour convaincre les égarés de rejoindre la société et d'accepter la main tendue de l'Etat. Ces futurs repentis vont, à n'en pas douter, bénéficier du dispositif de la loi portant sur la Charte pour la paix et la réconciliation nationale prônée par le chef de l'Etat et approuvée par le peuple le 29 septembre 2005. Ceci dit, le président de la République avait, lors de sa dernière campagne électorale, fait référence à une éventuelle amnistie générale contre le dépôt définitif des armes. Un fait qui sèmera le trouble et la panique au sein du Gspc dirigé par le tristement célèbre Abd El Malek Droukdel alias Abou Mossaâb Abd El Wadoud présumé, émir d'Al Qaîda au Maghreb, et ce, au moment même où il s'apprêtait à restructurer son organisation en procédant à de nouvelles nominations à la tête de ses phalanges comme cela a été le cas au niveau de la zone 6. Selon la cartographie terroriste, cette zone englobe les régions est, les wilayas de Jijel, Skikda et Batna, pour ne citer que celles-là. D'autres groupes comme à Tébessa et Skikda sont en pleines négociations pour d'éventuelles redditions. D'ailleurs, dans ces wilayas, plusieurs cellules de soutien ont été démantelées grâce justement aux nombreuses redditions individuelles qui ont eu lieu au courant de ces derniers mois, notamment depuis le mois de mai. Il n'en demeure pas moins que l'organisation dirigée par Droukdel a réussi à causer des pertes humaines dans les rangs de l'ANP, la semaine dernière. En effet, pas moins de neuf militaires ont été lâchement assassinés dans une embuscade. L'on rapporte, dans ce contexte, que l'état-major vient d'ouvrir une enquête avec les responsables militaires régionaux pour déterminer les circonstances exactes de ce drame que nos sources ont qualifié de faute grave, même s'il ne s'agit pas d'un relâchement dans le dispositif sécuritaire, d'autant plus que ce n'est pas la première fois que ce genre d'attentat a lieu dans la même région. L'année dernière, pas moins de 11 parachutistes ont connu le même sort dans la wilaya de Batna. Il n'est plus question pour l'ANP de tolérer ce genre de fautes. Il faut souligner, néanmoins, que depuis un certain temps, le Gspc a impliqué dans ses activités les réseaux de contrebandiers exerçant dans divers genres de trafics. Cette complicité lui a plus ou moins fourni une petite marge d'avance même si elle est anodine, mais elle reste une menace à prendre absolument au sérieux du fait que cette connexion est un terrain très favorable pour nourrir davantage les activités subversives et le crime organisé, en créant une autre forme de terrorisme basée uniquement sur les intérêts financiers. Nos sources n'écartent pas cette éventualité d'après des prévisions.