Les découvertes réalisées en 2013 vont permettre de doubler la production de gaz naturel et pétrolière Les découvertes réalisées en 2013 vont permettre de doubler la production de gaz naturel et pétrolière dans les 10 prochaines années a annoncé le 16 janvier sur les ondes de la Radio nationale le ministre de l'Energie, Youcef Yousfi. L'année 2013 n'a pas été de tout repos pour l'économie nationale. Ballotée et prise en étau entre la chute de ses recettes d'hydrocarbures (l'excédent commercial a baissé de près de 50%) et celui du début du déclin de ses gisements d'hydrocarbures officiellement confirmé par ailleurs. «Nous sommes dans le même niveau de production que celui réalisé l'année dernière, mais avec une petite diminution de la production de nos partenaires en association qui est justifiée par certains gisements qui sont en déclin», avait déclaré Abdelhamid Zerguine le patron de Sonatrach vers la fin de l'année 2012. Une première alerte qu'est venu amplifier le tarissement, admis, de Hassi R'mel, plus important champ gazier du pays. Les déclarations du ministre de l'Energie ont donc sonné comme une «révolte» du sous-sol algérien. Les découvertes réalisées en 2013 vont permettre de doubler la production de gaz naturel et pétrolière dans les 10 prochaines années a t-il annoncé le 16 janvier sur les ondes de la Radio nationale. «Des résultats significatifs sont réalisés durant l'année 2013 grâce à l'intensification des efforts d'exploration. Nous avons augmenté la surface d'exploration et le nombre de puits forés à hauteur de deux tiers par rapport aux années passées», a indiqué Youcef Yousfi. 32 nouvelles découvertes ont été réalisées dont 29 en efforts propres de Sonatrach. Une performance atteinte grâce aux explorations menées sur des bassins nouveaux, parallèlement à «la prise de risques techniques» qui a consisté à réaliser des forages jusqu'à 5 000 mètres sous des gisements existant déjà, a révélé le ministre qui a en outre confirmé le lancement des opérations d'exploration en off shore en 2013. Pour quels résultats? «Nous avons eu des résultats extrêmement satisfaisants. Nous avons découvert en 2013 pas moins de 550 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP) de réserves sur place et nous allons voir ce que nous pouvons y extraire», a fait remarquer le ministre. Trois fois plus que ce qui a été obtenu en 2012. Ce qui doit déboucher sur le doublement de la production de gaz naturel et l'augmentation de 50% de la production pétrolière dans les 10 prochaines années a-t-il pronostiqué. «Nous avons compensé ce que nous avons produit auparavant, mais surtout nous avons pu augmenter les réserves nationales» a souligné Youcef Yousfi tout en notant que les réserves prouvées des ressources non conventionnelles d'hydrocarbures sont estimées entre 25.000 et 30.000 milliards de mètres cubes pour le gaz et 6 à 10 milliards de barils pour le pétrole. La compagnie nationale des hydrocarbures, Sonatrach, serait en pourparlers avec des groupes internationaux dans la perspective de l'exploitation de ces importantes réserves depuis le début de l'année 2014 a annoncé l'invité de la Radio nationale. Un contexte qui donne une marge de manoeuvre à l'Algérie qui demeure en instance de parachèvement de son développement. Son économie a la caractéristique de reposer à quelque 97% sur ses exportations d'hydrocarbures. «S'il y a nécessité, pour des raisons techniques, de baisser la production (d'hydrocarbures), nous la baisserons, mais je crois que l'Algérie a besoin de continuer à exporter ses hydrocarbures pour accélérer le développement économique et social du pays comme c'est le cas actuellement», a indiqué M. Yousfi sur les ondes de la Radio nationale. L'Algérie a-t-elle vraiment le choix? «Nous essayons de maintenir notre niveau de production. Mais dans le futur, cela risque d'augmenter avec l'entrée en production de nouveaux gisements», a affirmé M.Yousfi. De combien? «La production pétrolière, estimée aujourd'hui à quelque 1,2 million de barils par jour, connaîtra, elle aussi, une hausse à partir de 2014 à la faveur de la mise en production de nouveaux gisements» a-t-il fait observer sans toutefois la chiffrer. Toutes ces bonnes nouvelles seront tributaires des humeurs du marché pétrolier, du niveau du prix du baril de pétrole... Un baromètre incontournable qui permet de mesurer l'état de santé de l'économie algérienne.